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Burkina/Constitution: l’opposition appelle à manifester contre une modification

Publié le lundi 6 janvier 2014 | AFP

© Autre presse par Ivan Sama
Présidence du Faso : le chef de file de l`opposition reçu en audience
Jeudi 14 novembre 2013. Ouagadougou. Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience une délégation de l`opposition conduite par son chef de file, Zéphirin Diabré

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OUAGADOUGOU - L’opposition au président burkinabè, Blaise Compaoré a appelé lundi à une journée "de protestation" le 18 janvier contre la modification de la Constitution qui permettrait à M. Compaore de se présenter en 2015 pour un troisième quinquennat.

Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition, "invite", das un communiqué transmis à l’AFP, le peuple du Burkina Faso "à prendre part à une journée nationale de protestation le 18 janvier 2014, contre la révision de l’article 37 de la Constitution, le Sénat et la politique du gouvernement".

"Désormais,le jeu est clair et toutes les manoeuvres dilatoires auxquelles nous avons assisté depuis des années ont révélé leurs intentions cachées", écrit M. Diabré, appelant à une mobilisation pour exprimer "le refus du pouvoir à vie".

"Cette protestation marquera le départ d’une série d’actions de grande envergure", poursuit le texte qui invite le peuple à "entrer en résistance".

L’opposition burkinabè a accusé, à la mi-décembre 2013, M. Compaoré de préparer un "coup d’Etat constitutionnel" après avoir évoqué, quelques jours auparavant, l’idée d’un référendum pour modifier l’article 37 de la Constitution, limitant à deux le nombre de mandats présidentiels.

Cette annonce coïncide avec la démission de plusieurs figures du parti de M. Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pour un "profond désaccord sur la conduite et l’orientation actuelle du parti".

L’ex-chef du parti présidentiel et ancien président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, ainsi que l’ancien et charismatique maire de la capitale Ouagadougou (1995-2012), Simon Compaoré, membres fondateurs du CDP, figurent parmi les démissionnaires.

De nombreux anciens ministres dont Salif Diallo, autrefois très proche et homme de confiance de Blaise Compaoré, quittent également le parti.

Ces démissionnaires ont également marqué leur désaccord sur la mise en place "aux forceps du Sénat et la modification de l’article 37, limitant le nombre de mandats présidentiels".

Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987 par un coup d’État, a effectué deux septennats (1991 et 1998), avant qu’un amendement modifiant la durée du mandat présidentiel ne lui permette d’être élu pour deux quinquennats (2005 et 2010).

Str-ck/jmc

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