La direction régionale en charge du Travail et de la sécurité sociale du Centre-Est a organisé à à Tenkodogo, le 14 août 2012, un ciné-débat organisé à l’occasion de la célébration en différé de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. C’était en présence d’une vingtaine de représentants de la société civile (OSC) intervenant dans le domaine de la défense des droits de l’enfant.
Le monde entier a célébré le 12 juin 2012, la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants sous le thème : « Droit de l’homme et justice sociale ». Au Burkina Faso, et en particulier au Centre-Est, l’évènement a été célébré en différé, à travers l’organisation de diverses activités dont des ciné-débats, des séances de sensibilisation et de plaidoyers avec des patrons d’ateliers d’apprentissage de métiers, de leaders d’opinions, des chefs de ménage qui emploient des enfants, des commerçants, etc. Organisée par la direction régionale du travail et de la sécurité sociale du Centre-Est (DRTSS-CES), le ciné-débats a consisté à la projection d’un film intitulé « Le cri de l’enfant », joué par des comédiens de l’Atelier théâtre burkinabé (ATB). Ce film interpelle la conscience des leaders d’opinion et de la société civile sur de la montée du phénomène de la maltraitance des enfants. Les chiffres montrent qu’au Burkina Faso, 1 658 869 enfants de 5 à 17 ans sont économiquement actifs, soit 41,1%. Les filles sont concernées (avec 34,0%) autant que les garçons (avec 47,7%), en milieu rural (44,1%) tout comme en milieu urbain (23,2%). Ces enfants travaillent essentiellement dans deux secteurs d’activité, l’agriculture (69,2%) et les travaux domestiques (19,2%). La Direction régionale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale du Centre-Est a intercepté en 2006, 33 enfants victimes de traite ; 60 enfants en 2007, 39 enfants en 2008, 83 enfants en 2009 ; et 20 enfants au 1er trimestre de 2010. Les causes liées aux pires formes de travail des enfants sont entre autres, la pauvreté, la pandémie du VIH/sida, le manque de débouchés pour les scolarisés. Et les autres secteurs de pires formes de travail des enfants se résument aux travaux domestiques ; les mines et les carrières, le secteur informel, l’artisanat et les travaux agricoles. « L’abolition du travail des enfants est une question qui relève des droits humains et de la justice sociale. Continuons de lutter, ne fléchissons pas », a conclu le directeur régional du travail et de la sécurité sociale du Centre-Est, Rasmané Ouédraogo.