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Sidwaya N° 7575 du 6/1/2014

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Commémoration du Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : Les réformes de 1960 à nos jours passées au peigne fin
Publié le lundi 6 janvier 2014   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
3 janvier 2014 : 48e anniversaire du soulèvement populaire de 1966 au Burkina


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L’Unité d’action syndicale du Burkina Faso a organisé, dans le cadre de la commémoration du Soulèvement populaire du 3-Janvier 1966, une conférence publique, le vendredi 3 janvier 2014 à la Bourse du travail de Ouagadougou.

Pour marquer le 48e anniversaire du Soulèvement populaire du 3-Janvier 1966, les syndicats du Burkina Faso ont décidé de mettre l’accent sur la rétrospection. L’Unité d’action syndicale regroupant les centrales syndicales et les syndicats autonomes a, à cet effet, animé une conférence publique, le vendredi 3 janvier 2014 à Ouagadougou, sur le thème : . Ce cours d’histoire sur des moments de la vie politique, sociale et économique du , a été par le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié.
Après un bref rappel historique, le conférencier est revenu sur le contexte du Soulèvement populaire de janvier 1966, avant de faire un tour d’horizon des réformes politiques, l’action des syndicats et proposer des perspectives. De sa communication, il est ressorti que le Soulèvement du 3-Janvier 1966 est intervenu dans un contexte national marqué par la malgouvernance et l’atteinte aux droits de l’homme. Toute chose qui, selon le SG de la CGT-B, a débouché sur une crise économicosociale ayant entraîné la chute du président Maurice Yaméogo.

Pour ce qui est des réformes politiques entreprises de 1960 à nos jours, M. Bazié a distingué les réformes opérées au sommet de l’Etat de celles qu’il a qualifiées d’. Concernant l’appareil de l’Etat, le conférencier a indiqué que le pays a connu onze régimes dont sept d’exception et quatre constitutionnels. Pour ce qui est des , l’on en dénombre, entre autres, deux réglementaires sous le président Maurice Yaméogo : la loi sur le code du travail et celle sur les abattements des salaires, réduction des allocations et le blocage des avancements.
Selon le conférencier, quatre actes réglementaires ont été enregistrés sous le président Sangoulé Lamizana et de nombreux décrets sous les périodes d’exception allant de 1980 à 1991. Sous l’actuel président, a fait savoir Bassolma Bazié, 38 réformes sont à retenir avec à la clé, six révisions constitutionnelles. A toutes ces étapes, a souligné le secrétaire général de la CGT-B, les syndicats ont toujours répondu présents à travers la lutte pour le libre exercice de leurs activités. Ceci, a-t-il précisé, dans un environnement parfois hostile marqué par des répressions de plusieurs ordres.

De l’analyse de ces réformes, M. Bazié a fait savoir qu’elles n’ont pas apporté de grands changements, ni dans le fonctionnement des institutions, ni dans le quotidien des Burkinabè. Il en veut pour preuve le recours systématique aux structures ad hoc en cas de crises. , a-t-il asséné.

Comme perspectives, le conférencier a estimé qu’il faut redéfinir le rôle du mouvement syndical, en tant qu’organisation de défense des droits humains. Il faudrait, a-t-il poursuivi, un engagement des intellectuels, afin de clarifier leur position et la renforcer dans le sens de la défense des intérêts du peuple. Le renforcement de l’Unité d’action syndicale, l’acceptation des candidatures indépendantes aux législatives et communales, la réhabilitation du système éducatif, etc. ont été également souhaités par le communicateur.

Répondant à une question, Bassolma Bazié a confié que presqu’un demi siècle après, le mouvement syndical est à même de rééditer un tel exploit. à un moment donné nous constatons que les intérêts du peuple sont en jeu, le mouvement prendra sa responsabilité, quel que soit le régime en face, a-t-il laissé entendre

Voro KORAHIRE

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