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Sidwaya N° 7575 du 6/1/2014

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Halte au chaos !
Publié le dimanche 5 janvier 2014   |  Sidwaya




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La Centrafrique a mal. Elle a sérieusement besoin d’aide pour éviter le chaos. Selon le Haut- commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 935.000 personnes ont fui leur domicile du fait de la terreur et de la violence dans le pays. Dans la seule ville de Bangui, la capitale, 512.000 personnes sont réfugiées sur 67 sites de la ville. Tout simplement parce que ce qui ne s’était jamais produit en République centrafricaine, est en train d’être vécu par une population tourmentée. Depuis la prise de pouvoir en mars par l’ex-rébellion Séléka, majoritairement musulmane, et la création des milices chrétiennes d’auto-défense, la cohabitation pacifique entre chrétiens et musulmans a pris un coup. La question sécuritaire semble avoir échappé aux nouveaux maîtres de Bangui. D’innocentes personnes notamment, des femmes et des enfants paient le lourd tribut et subissent des exactions de toutes sortes. L’Afrique doit-elle être fière d’une telle situation ? Les hommes épris de paix ne peuvent accepter cette image triste et bien sombre du continent noir.

Pour éviter le pire scénario, à savoir la guerre civile ouverte, il est temps que les efforts s’intensifient pour sauver le pays de Barthélemy Boganda. L’Union africaine gagnerait à véritablement s’investir par tous les moyens, pour mettre de l’ordre dans ce pays. Les populations ont besoin d’être sécurisées et de l’aide humanitaire. L’Etat centrafricain n’existe que de nom et il faut stopper la fissure. Recoller les morceaux centrafricains et organiser des élections pour espérer avoir un Etat, tel est le défi de la communauté africaine et internationale en ce début de l’année 2014.
Et pour que la Centrafrique ait la paix et la stabilité de façon durable, il importe que ses fils qui se querellent, sans cesse, pour gouverner à peine 5 millions de vies aient pitié de leurs concitoyens. Ils ont trop souffert de l’instabilité et beaucoup de sang a coulé dans des localités comme Birao, Boali ou Bouar. Pendant combien de temps, ceux qui veulent gérer la cité ou gouverner la Centrafrique vont-ils continuer à massacrer leurs frères pour atteindre leur dessein ? C’est incompréhensible. Des coups d’Etat à la pelle, des guerres civiles en vrac avec des mouvements armés qu’on crée à tour de bras ! Tout se passe comme si, pour les leaders centrafricains, le développement du pays, pourtant riche en ressources naturelles, n’est pas à l’ordre du jour ! L’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), le Groupe d’action patriotique pour la libération de Centrafrique (GAPLC), le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), et le Front démocratique centrafricain (FDC), Séléka, autant de mouvements armés qui ont écrit les pages tristes de la Centrafrique de 2004 à nos jours.
La République centrafricaine dispose de nombreuses ressources naturelles, notamment l’uranium, l’or et le diamant. Le pétrole et l’énergie hydroélectrique sont des ressources potentiellement importantes mais inexploitées à ce jour. Quel gâchis !
Il faut reconnaître que la Centrafrique a trop perdu de fils. Elle a besoin de paix pour ressembler aux autres pays du monde. Pouvoir être comme les autres, commande la conjugaison des efforts, non seulement des Centrafricains, mais aussi de la communauté internationale. Les fossoyeurs de la Centrafrique doivent se ressaisir et penser à l’intérêt de leur seul pays. Rien ne se construit, ni sur de la violence, ni dans la violence. Triste Centrafrique, pauvre Afrique. Halte au chaos !


Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA

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