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CDP : Roch Kaboré et Cie quittent le navire
Publié le dimanche 5 janvier 2014   |  Partis Politiques


Assemblée
© Autre presse par DR
Assemblée nationale : Les adieux de Roch Marc Christian Kaboré au personnel du parlement


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Ceci est une lettre ouverte adressée au secrétaire exécutif national du Cogrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) adressée par une soixantaine de membres du Bureau politique nationale pour lui signifier leur démission du parti. Au nombre des signataires de la lettre, des militants et non des moindres comme Roch Marc Christian Kaboré, ancien président de l'Assemblée nationale et ancien président du parti, Salif Diallo, Simon Compaoré, etc.


Monsieur le secrétaire exécutif national

Par la présente, nous vous signifions notre profond désaccord sur la conduite et l'orientation actuelles du parti.

Le CDP, faut-il le rappeler, a été fondé en février 1996, sur une plate-forme minimale démocratique. Par les violations répétées de ses textes fondamentaux, la caporalisation de ses organes et instances, les méthodes de gestion fondées sur l'exclusion, la délation, les intrigues, l'hypocrisie, la coterie, vous êtes parvenu, en si peu de temps, à vider cette plateforme fondatrice de son contenu initial et à liquider les nombreux acquis chèrement conquis par un travail inlassable de ses militants. Le parti est ainsi devenu une affaire de copains. Les démocrates et les progressistes qui l'ont fondé dans le but d'en faire un instrument de conquête démocratique et sociale ne s'y reconnaissent plus. Il en est de même des nombreux militants des villes et des campagnes.

La démocratie ayant disparu au sein du parti au pouvoir, elle ne peut qu'être menacée au niveau national compte tenu de la place et du rôle occupés par ce parti dans la gestion des affaires de l'Etat.

Et c'est justement le constat que nous faisons, quand au lieu d'engager un débat préalable sur ces questions controversées, nous sommes en train d'assister à des tentatives d'imposer la mise en place du Sénat aux forceps et à des velléités de réviser la Constitution dans le but de sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels dans un contexte où le peuple est profondément divisé.

Le constat étant maintenant établi que la vision démocratique et progressiste ne peut plus prospérer au sein du CDP, et que notre contribution est rendue impossible, nous avons le devoir d'en tirer toutes les conséquences.

Ainsi, nous, membres du Bureau politique national dont les noms sont annexés à la présente, vous signifions notre démission du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), pour compter de ce jour.


Fait à Ouagadougou, le 4 janvier 2014





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