A Bobo-Dioulasso, chacun a célébré, à sa manière, le réveillon de la Saint Sylvestre 2014. Alors que certains ont choisi de le faire entre amis, à la maison ou à l’église et dans les temples, d’autres, par contre, ont préféré se récréer dans les maquis et autres débits de boissons de la ville.
Certains maquis de Bobo-Dioulasso ont fait le plein à l’occasion de la nuit de la Saint Sylvestre. Les coupures d’électricité aux environs de 22 heures, ce 31 décembre 2013, n’ont point entamé l’enthousiasme des fêtards. A minuit passé de quelques minutes, nous sommes au « Tharkay », un maquis situé à Kôkô, un vieux quartier de la ville. En ces lieux, l’ambiance est féerique, avec de la musique "à fond la caisse" et une joie qui se laisse lire sur les visages. Assis ou esquissant des pas de dance, pour avoir atteint la nouvelle année en bonne santé, c’est la joie chez les fêtards. C’est le cas du couple Coulibaly, rencontré sur les lieux. « L’ambiance est bonne car il n’y a pas de délinquant ou de comportement déplorable des jeunes. Pour le moment, tout se déroule bien par la grâce de Dieu », dit M. Coulibaly. Il demande alors à Dieu que 2014 soit une année de paix, de santé et de prospérité.
Le classique
Même son de cloche pour Jocelyn Ella, citoyen gabonais vivant à Bobo-Dioulasso, rencontré dans « Le Palais », un autre maquis de la place. Il assure que la fête se passe bien. Aussi souligne-t-il, « nous la passons avec beaucoup de réserve, afin de bien débuter le nouvel an ». Ses vœux pour l’ensemble du peuple burkinabè sont ceux de paix et de bonheur.
A côté des maquis, et comme à l’accoutumée, la place Ouezzin-Coulibaly de la mairie a refusé du monde venu suivre les prestations d’une pléiade d’artistes de la cité de Sya. A minuit précise, les feux d’artifices illuminent le ciel et le maire Salia Sanou souhaite tout ce qu’il y a de meilleur pour sa population, en présence des autorités de la ville. Ces dernières se rendent, par la suite, à la résidence du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Nébilma Joseph Bakouan où un buffet leur est offert. L’occasion, pour ce dernier, de leur présenter ses vœux de santé, de paix des cœurs, de paix dans les familles et de cohésion sociale.
Dans la piété
Outre les « maquisards » et les autorités administratives, il y a ceux qui ont choisi de passer la Saint Sylvestre dans les églises. Au Centre international d’évangélisation situé au secteur n°24 de Bobo-Dioulasso, peu avant 23 heures, les fidèles chrétiens sont en pleine prière. Prêches, chants et danses se sont succédé jusqu’au coup de minuit. A notre arrivée, l’assemblée y est en pleine méditation. Avec elle, les choristes, et les prêcheurs. « Dieu a été avec toi tout au long de cette année, remercie-le pour cette grâce », dit Elisée Zerbo, celui que tout le monde appelle communément « papa Elisée ». Chacune de ses interventions est suivie d’un « Amen » ou des applaudissements. « Ton problème, ta maladie, ton infertilité, ton chômage, ton célibat… poursuit-il, seront enterrés ce soir, parce que le roi de gloire est là ». Il est 23 h 30 mn, papa Elisée invite encore l’assemblée à élever la voix pour prier, afin que la gloire de Dieu l’accompagne en 2014. Du Centre international d’évangélisation à la Cathédrale, la même ferveur religieuse est au rendez-vous. A la Cathédrale Notre Dame de Lourdes, le prêtre, dans son homélie, a souhaité tant de bonnes choses aux fidèles. Ici également, on loue et on chante Dieu pour la nouvelle année, demandant par la même occasion, sa grâce pour celle que l’on fêtait déjà. La messe prend fin aux environs de 1h du matin et fait place à une veillée de prière qui se poursuit jusqu’à 6h.