Le journal bimensuel « Le Reporter » a comparu devant le Tribunal de Grande Instance de Ouagadoudou pour faits de diffamation et complicité de diffamation. Le verdict, qui le condamne à une amende de 1,6 millions de FCFA et la publication du rectificatif dans trois numéros différents, est tombé le Lundi 30 décembre 2013.
1, 6 millions de F CFA, c’est le montant que doit payer le journal « Le Reporter » pour dommages causés à l’ex-procureur près le Tribunal de grande instance de Léo, Sidi B. Sawadogo. De même, il est exigé du journal la publication du rectificatif dans 3 numéros de journaux différents à la page 3 où l’article incriminé avait été publié. Ce verdict fait suite à une plainte déposée contre le bimensuel par l’ex-procureur de Léo pour faits de diffamation et complicité de diffamation après un article paru dans le n°125 et qui l’accusait d’avoir fait libérer des personnes suspectées de cambriolage à mains armées contre une somme de 200 000 F CFA. Ce que l’ex-procureur a contesté. Le directeur de publication, Boureima Ouédraogo et l’auteur de l’article incriminé, Ladji Bama ont été condamnés, le lundi 30 décembre 2013, au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGIO). En effet, les sieurs, qui devront payer solidairement 1 million de FCFA pour préjudices causés au pleignant et 300 000 FCFA chacun comme frais de condamnation, sont accusés respectivement de complicité de diffamation et faits de diffamation. Après le verdict, le directeur de publication Boureima Ouédraogo s’est dit être serein. Il a laissé entendre qu’ils feront appel de cette condamnation. « Vous avez vu que nos avocats se sont déportés en pleine audience, parce qu’ils se sont rendus compte que c’est un procès à la fois inéquitable et partial. Nous allons utiliser toutes les voies de recours, parce que nous sommes convaincus que nous n’avons pas commis de fautes professionnelles », a déclaré M. Ouédraogo. Il a, par ailleurs, indiqué qu’ils prouveront que les faits qui ont été évoqués dans le journal sont des faits avérés. De l’avis du président des éditeurs de la presse privée, Chérif Sy, un tel verdict n’est pas étonnant. « Le procès était partisan, parce que le tribunal défendait manifestement un collègue », a-t-il souligné. Aussi, il a estimé que les condamnés devront faire appel. Il a, en outre, confié que la concertation va se faire avec les organisations professionnelles de la presse afin de voir la suite qui sera donnée à l’affaire.