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Présentation des vœux des corps constitués au Chef de l’État: Message du porte-parole
Publié le mardi 31 decembre 2013   |  Présidence


Voeux
© Présidence par DR
Voeux de nouvel an au chef de l`Etat : les corps constitués sacrifient à la tradition
Lundi 30 décembre 2013. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les corps constitués de l`Etat ont présenté leurs voeux de nouvel an au président du Faso, Blaise Compaoré


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EXCELLENCE, MONSIEUR LE PRESIDENT DU FASO, CHEF DE L’ETAT,

En toute humilité, je sollicite votre autorisation pour prendre la parole au nom de l’ensemble des corps constitués en cette occasion solennelle de présentation des vœux.

Mes premiers mots sont «Gratitude et reconnaissance» pour la dynamique émergente que notre pays connaît sous votre impulsion. Le temps des vœux est aussi celui de l’expression des doléances des différentes couches sociales, politiques et économiques de notre pays.

Excellence, Monsieur le Président,

Le Burkina Faso de 2013 peut se résumer à une nation qui émerge et change, un pays qui bouge et s’adapte, un Etat qui rayonne et offre sa paix à lui-même et à son environnement. Grâce à votre vision, le Burkina Faso continue d’être ce pays qui cultive le dialogue, la concertation et le consensus pour la paix à l’intérieur et à l’extérieur. Son leadership culturel, sportif et diplomatique impose le respect et la considération. Votre médiation dans le pays frère du Mali, couronné de succès, a permis le retour à une vie constitutionnelle normale par la tenue d’élections présidentielles et législatives. Les corps constitués ne doutent pas de la fin heureuse de ce processus de médiation grâce à votre sage accompagnement.

La performance des Etalons aux différentes compétitions sont le signe d’un Burkina émergent, fruit des efforts synergiques de l’ensemble des forces vives de la nation. Les Burkinabè, de tout âge, des campagnes et des villes, d’ici et d’ailleurs, gagnent en confiance face aux succès et au progrès acquis au cours de l’année 2013.

Excellence, Monsieur le Président,

Il me revient à cet instant de résumer les principales doléances des corps constitués. Un tableau des différentes attentes accompagne ce message et permettra une meilleure appréciation en temps opportun. Je me limiterai donc à faire une synthèse des principales préoccupations.
La première catégorie des doléances concerne la promotion de la démocratie et de la gouvernance. A ce niveau, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sollicite non seulement votre accompagnement au processus électoral à venir mais aussi une plus grande disponibilité et une plus forte adhésion de la classe politique et de la société civile à toutes les étapes des échéances futures.

Dans cette première catégorie, le Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso, le Conseil supérieur de la Chefferie Coutumière et Traditionnelle du Burkina Faso et la Chambre de Commerce et d’Industrie saluent votre esprit de dialogue et de compromis et vous invitent à privilégier une approche consensuelle dans la mise en œuvre des réformes politiques, notamment dans la mise en place du Sénat.

Excellence, Monsieur le Président,

Le Président Jean-Baptiste OUEDRAOGO, au nom des Anciens Présidents (je demande une minute de silence pour le Président Saye Zerbo décédé le 19 septembre 2013… je vous remercie), le Président Jean-Baptiste OUEDRAOGO, au nom des Anciens Présidents, fort préoccupés par les crises socio-politiques internes suscités par la vie chère et l’installation du Sénat, compte (je cite) « sur votre sagesse et sur votre sens de l’écoute pour créer les conditions de dialogue dans l’objectif de calmer le jeu dans ces domaines sensibles » (fin de citation).

Le Barreau rappelle les multiples interpellations faites à la justice dont la mission première est de le droit et de départager les personnes physiques et morales en toute impartialité, en toute indépendance et à travers une probité irréprochable des acteurs. Le Barreau insiste sur la nécessité de mettre en place un mécanisme d’aide juridictionnel pour faciliter l’accès des plus démunis à la justice. Cela rendra la justice plus crédible et renforcera l’Etat de droit et la démocratie.

La deuxième catégorie de doléances concerne le renforcement des capacités institutionnelles, humaines, financières et matérielles des différentes composantes des corps constitués. C’est la catégorie qui accueille le plus de besoins.

Nous avons noté des demandes de dotation de sièges :le Conseil constitutionnel (sièges des hautes juridictions), l’Ordre des médecins, l’Ordre des architectes et la Fédération burkinabè de boxe.
Il y a également le besoin d’infrastructures adaptées : l’Université de Ouagadougou, la Direction générale des douanes, la Direction générale de la police nationale,la Fédération burkinabè de Vo Viet Nam et la Fédération de pétanque.

Le renforcement des capacités concerne aussi l’accompagnement financier et matériel de l’Etat aux corps constitués. Cette préoccupation représente une attente majeure de structures commel’Autorité supérieure de contrôle d’Etat, la Commission électorale nationale indépendante, la Commission nationale des droits humains, le Ministère de la promotion de la femme et du genre, l’Association des régions du Burkina, l’Association des Anciens Combattants (relèvement de la pension et soutien financiers aux veuves), l’Ordre national des chirurgiens dentistes, l’Ordre des médecins, l’Ordre national des vétérinaires du Burkina, l’Association des chansonniers traditionnels de Ouagadougou, le Comité national olympique, la Fédération burkinabè de boxe et la Fédération burkinabè des sports pour personnes handicapées (création d’un fonds spécial). Le Conseil supérieur de la Communication plaide pour la prise de mesures fiscales et para-fiscales en faveur des entreprises de presse privée et pour le relèvement du niveau de la subvention de l’Etat à la presse privée.

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso souhaite la prise d’actions cohérentes pour lever les obstacles au développement du secteur privé, notamment la fourniture régulière d’une énergie de qualité, la facilitation de l’accès au financement, la réduction coût des facteurs de production, la lutte contre la fraude et la contrefaçon, le soutien à la formalisation du secteur informel, l’assistance aux petites et très petites entreprises, la lutte contre l’insécurité.

A côté de cet accompagnement financier et matériel, il est important de noter les sollicitations des différentes forces de sécurité et paramilitaires (police nationale, police municipale, douanes, agents des eaux et forêts) portant sur la dotation suffisante et régulière en effets d’habillement, en armement et en munitions, en moyens de mobilité.

Excellence, Monsieur le Président,

Le renforcement des compétences par la formation permanente et continue est aussi une préoccupation convergente de votre engagement en faveur du capital humain. L’amélioration des capacités humaines préoccupe l’Assemblée nationale, le Conseil Constitutionnel, le Médiateur du Faso, la Police nationale, l’Association des municipalités, l’Association des régions du Burkina, l’Association des professionnelles africaines de la communication et l’Association des chansonniers traditionnels de Ouagadougou.

Le renforcement du cadre institutionnel et juridiquepar l’adoption ou la relecture de textes constitue un besoin fondamental de certains corps constitués tels que le Conseil Constitutionnel (relecture de la loi organique), le Conseil d’Etat (relecture du code électoral et des lois relatives aux juridictions administratives), le Conseil supérieur de la Communication (codification d’une période de précampagne), la Conférence épiscopale Burkina-Niger (réglementation de l’orpaillage) et l’Ordre national des vétérinaires du Burkina (loi portant création, organisation, attributions et fonctionnement de l’Ordre). Le Conseil supérieur de la Chefferie Coutumière et Traditionnelle du Burkina Faso sollicite l’accompagnement de l’Etat pour se doter d’un statut.

La bonne conduite de la gouvernance locale, par le transfert des compétences, fait partie des préoccupations de certains corps constitués, notammentles associations des municipalités et des régions et la Confédération nationale des travailleurs du Burkina. Pour le Président Jean-Baptiste OUEDRAOGO, « la mise en place de mesures politiques adaptées et destinées à élever le niveau d’instruction et de responsabilité du personnel commis à l’administration et à la gestion du patrimoine commune » doit être une priorité.

Enfin, la promotion des secteurs sociaux et de la paix demeure une préoccupation majeure des corps constitués. La Conférence épiscopale Burkina-Niger, le Conseil supérieur de la Chefferie Coutumière et Traditionnelle du Burkina Faso,la Fédération des Eglises et missions évangéliques et la Fédération des associations islamiques du Burkina invitent à la promotion des valeurs morales, du civisme, de la coexistence pacifique et du dialogue social. Elles souhaitent également l’élargissement et le renforcement des mesures sociales, particulièrement en faveur des couches vulnérables. Le Conseil national des organisations de la société civile sollicite une politique plus solide et pérenne au profit des jeunes.

Le Conseil supérieur de la Chefferie Coutumière et Traditionnelle du Burkina Faso invite le Gouvernement à développer des efforts pour une plus grande visibilité des actions et des réformes entreprises par l’Etat. Cela renforcera la prise de conscience des populations et leur implication dans la vie de la nation.

Excellence, Monsieur le Président,

De l’ensemble de ces doléances, il ressort le besoin de renforcement des capacités institutionnelles, humaines, financières et matérielles des différents corps constitués. Il y a également la nécessité d’une attention plus accrue en en faveur du soutien et de la prise en charge des couches vulnérables.

Pour bâtir une société de paix, il apparaît indispensable de mettre l’accent sur la sensibilisation et la promotion d’une culture de la tolérance par des actes civiques et citoyens responsables. L’émergence souhaitée par l’ensemble des corps constitués ne peut être que le fruit d’une grande implication des acteurs de la vie nationale dans le processus de concertation et de dialogue pour la consolidation de la démocratie et le renforcement de la gouvernance politique, économique et sociale. Les corps constitués invitent également le gouvernement à persévérer dans l’élan de redistribution des fruits de la croissance à l’image des mesures sociales prise le 11 septembre 2013.

Excellence, Monsieur le Président,

Les différentes doléances permettent d’avoir une double lecture.
Premièrement, les corps constitués reconnaissent et saluent les efforts faits par le gouvernement, sous votre impulsion, dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de travail des Burkinabè. Les Anciens Présidents soulignent que les indicateurs économiques du Burkina Faso reflètent un assez bon équilibre qui traduit une gestion responsable et suffisamment maîtrisée en dépit des turbulences dévastatrices qui ont secoué l’économie mondiale.
Deuxièmement, les corps constitués sont convaincus que le Burkina Faso est un pays d’immenses possibilités. C’est pour cela qu’ils formulent de nouvelles doléances avec la certitude de les voir se concrétiser grâce à votre bienveillante attention.

Les corps constitués, certains de votre accompagnement, s’engagent à être une partie de la solution. Il s’agit pour chaque corps d’un devoir commun, d’un engagement moral et d’une responsabilité partagée pour faire de 2014 une année d’innovation et de volonté politique, une année de la culture du bien public, une année de la discipline du langage et du comportement, une année de tolérance, de non-violence et de respect mutuel entre acteurs politiques et sociaux. C’est ensemble que nous bâtirons le Burkina émergent. C’est pour cela que l’ensemble des corps constitués émettent le vœu de voir l’institutionnalisation du Forum des corps constitués de l’Etat au regard de la portée et de l’intérêt manifesté par les différents acteurs lors de la première édition, tenue le 06 novembre 2012 à Ouagadougou.

Excellence, Monsieur le Président,

Les corps constitués vous adressent leur profonde gratitude pour les acquis et vous invite à déployer toutes vos capacités d’écoute, de dialogue, de tolérance et vos qualités reconnues de sagesse et de patience pour construire les terreaux fertiles de l’exercice responsable de la Démocratie et des Droits de l’Homme. Notre espérance trouve son fondement dans le registre, encore ouvert, des réformes politiques et institutionnelles envisagées dans le cadre du Conseil Consultatif pour les Réformes Politiques.
C’est avec optimisme et enthousiasme que les corps constitués, par ma voix, souhaitent à vous, à votre famille et à tous vos proches une bonne et heureuse année afin que vous puissiez accomplir avec plus de détermination et de courage, dans la santé, la longévité, la paix et la sérénité, la noble mission que vous portez pour l’émergence du Burkina Faso.

Excellence, Monsieur le Président,

Puisse Dieu tout puissant, Amour et Miséricordieux, la Terre nourricière, bienfaitrice et protectrice du Burkina Faso, les mânes de nos braves et vénérables ancêtres, vous soutenir dans votre ferme volonté de faire du Burkina Faso un havre de paix et de prospérité.

BONNE ET HEUREUSE ANNEE

Je vous remercie

Le porte-parole des corps constitués

Docteur Poussi SAWADOGO
(Secrétariat Général du Gouvernement et du Conseil des Ministres)



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