La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’active pour la réussite de la présidentielle de 2015. Elle a engagé un processus de concertation et d’échanges sur l’organisation de ce scrutin dans les ambassades et consulats généraux du Burkina avec tous les acteurs du processus électoral en vue d’aplanir les divergences de vue sur l’organisation dudit scrutin.
Avant de livrer le bilan des échanges menées les 17 et 18 décembre dernier avec les mandants (majorité, opposition et société civile), Me Barthelemy KERE a rappelé le fond de l’article 17 de la Constitution concernant l’organisation des élections qui stipule que : « hors du territoire national, la Commission électorale nationale indépendante prend les dispositions nécessaires pour l’organisation des scrutins référendaires et présidentielles dans les ambassades et consulats généraux du Burkina Faso ».
Il s’est agi lors de la rencontre, de faire des recommandations et suggestions sur le document produit lors de la dernière rencontre entre la CENI et les parties prenantes (majorité, opposition et société civile) pour la réussite des prochaines élections présidentielles prévues pour 2015.
La mise en place des membres de démembrement de la CENI à l’étranger, l’autorisation de documents (cartes consulaires, CNIB, passeport) permettant d’identifier le candidat, l’implication de la société civile dans la sensibilisation des votants de l’étranger, la prise en compte d’un membre de la majorité, un de l’opposition et un de la société civile dans les scrutins de l’étranger, ce sont là les recommandations qui ont fait l’objet d’une approbation à l’issue de cette rencontre.
Aussi à la CENI, il a été recommandé le renforcement des capacités techniques de ses agents, le renforcement en matière de ressources humaines, mais aussi à l’institution d’être encore plus indépendante.
Les suggestions ont concerné la question budgétaire. Les participants ont jugé nécessaire de revoir à la hausse le budget alloué à la CENI afin de lui permettre de mieux réussir ces élections.
Selon Me Barthelemy KERE, tous les Burkinabè (interne ou externe) iront aux urnes en 2015 ; et pour garantir une élection crédible et transparente, il faut impliquer tous les acteurs dit-il. « Si nous avons regroupé nos mandants aujourd’hui pour s’accorder sur des points consensuels, nous voulons qu’au lendemain de ces élections, nous ayons des résultats consensuels » a-t-il ajouté.
« Il y avait déjà des points où tout le monde était unanime, mais on ne savait pas qui étaient nos Burkinabè de l’étranger ? combien ils sont ? Donc nous avons demandé à la CENI, qui du Burkinabè doit voter ou pas ? Globalement la CENI a restitué ce qui avait été annoncé dans nos travaux des séances passées et nous sommes toujours dans le processus de concertation jusqu’au jour des votes » explique Alphonse OUEDRAOGO, représentant le CFOP à sa sortie des échanges.
A noter que le Burkina compte en ce moment 54 ambassades et consulats mais le nombre exact de Burkinabè qui iront voter en 2015 n’est pas connu. « Mais sans nul doute, les Burkinabè de l’étranger voteront en 2015 », foi de Me KERE.
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