Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a commémoré la Journée internationale de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, vendredi 20 décembre 2013 à Bobo-Dioulasso. Placée sur le thème « Alphabétisation au 21ème siècle », cette journée vise une éducation en phase avec les besoins actuels du Burkinabè.
Commémorée le vendredi 20 décembre 2013 à Bobo-Dioulasso, la Journée internationale de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle se veut, pour les responsables du ministère en charge de l’éducation nationale, une occasion de sensibilisation. Elle vise aussi la mobilisation de toutes les énergies pour l’atteinte des objectifs au plan national et pour le respect des recommandations internationales en faveur de l’éducation pour tous. Ainsi, ils ont eu un temps de réflexion et de partage sur les réalités, les défis et les perspectives du domaine de l’éducation. Il s’est agi pour les acteurs du domaine, de montrer l’importance accordée à la lutte contre l’analphabétisme et de faire un plaidoyer en faveur de l’éducation non formelle. Pour le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko, le thème de cette année se fonde sur l’idée que l’alphabétisation est une étape incontournable sur le chemin de l’éducation pour tous. Il a rappelé la nécessité de développer des initiatives permettant de renforcer la prise de conscience collective sur l’urgence d’assurer l’effectivité des droits à l’éducation. Cela, a-t-il dit, va contribuer à fournir à chaque citoyen, les moyens d’agir pour relever les défis mondiaux du millénaire. « Le thème nous engage dans une réflexion sur les objectifs de l’alphabétisation au 21ème siècle. En effet, Il faudrait avoir à l’esprit qu’en la matière, l’essentiel ne doit pas être l’accroissement des indicateurs quantitatifs », a-t-il déclaré. Selon lui, une alphabétisation de qualité doit surtout accorder une attention particulière aux aspects fonctionnels des apprentissages afin d’en faire un outil de promotion individuelle et collective.
Chapeau bas aux acteurs
Par ailleurs, Amadou Diemdioda Dicko a félicité tous les acteurs ainsi que les partenaires techniques et financiers pour leur contribution significative à l’avancée de l’éducation pour tous au Burkina Faso. La représentante des apprenants des centres d’alphabétisation au Burkina Faso, Mariettou Sanou, a remercié les autorités pour leurs actions en faveur des personnes qui n’ont pas la chance de faire l’école classique. « Les centres d’alphabétisation ont permis à un nombre important de personnes d’apprendre à lire et à écrire. L’alphabétisation nous a permis de sortir de l’obscurantisme total. Nous avons bénéficié de plusieurs rencontres d’information et de sensibilisation grâce à l’éducation non formelle reçue dans les centres », a-t-elle expliqué. Aussi, selon Mme Sanou, elles ont appris dans ces centres, des techniques de production telles que la fabrication de savon, de « soumbala », l’embouche, et les techniques culturales… A cela s’ajoutent les questions de salubrité, le rôle de la femme dans la famille, entre autres. « Ces centres ont permis aux femmes de prendre conscience des réalités de la vie de tous les jours. Ce qui leur permettra de prendre à bras-le-corps leur rôle », a-t-elle conclu. La cérémonie a été une occasion pour le ministère de remettre 9 médailles aux structures d’alphabétiseurs dont 7 médailles de chevalier de l’Ordre du mérite burkinabè, 2 Palmes académiques et 45 attestations de reconnaissance. Pour le directeur de l’Alliance biblique du Burkina Faso, le pasteur Dramane Yankiné, récipiendaire, la médaille reçue est l’expression d’une reconnaissance du travail que sa structure fait en faveur de l’éducation. « L’événement est une occasion d’action de grâce à l’endroit de Dieu pour tous ces collaborateurs qui œuvrent inlassablement pour l’atteinte des résultats qui sont magnifiés », a-t-il dit.
