Le ministère des Droits humains et de la Promotion civique a organisé un atelier de restitution des conclusions du deuxième passage du Burkina Faso à l’Examen périodique universel (EPU), le vendredi 20 décembre 2013 à Tenkodogo.
Le Burkina Faso s’est soumis à l’Examen périodique universel (EPU) le 22 avril 2013, lors de la 16ème session du groupe de travail sur l’EPU à Genève en Suisse. Ce passage, deuxième du genre a été l’occasion pour le Burkina Faso, de présenter les progrès réalisés et les mesures prises depuis son dernier passage pour garantir l’exercice effectif des droits humains. C’est dans la perspective de porter les résultats de ce passage à la connaissance des acteurs intervenants dans la mise en œuvre des recommandations issues de l’examen périodique universel, que le ministère des Droits humains et de la Protection civique (MDHPC) a initié cette session de restitution. Il ressort du rapport du groupe de travail, présenté par le directeur général de la défense des droits humains, Paulin Bambara, que 165 recommandations ont été formulées à l’endroit du Burkina Faso parmi lesquelles, 133 ont été acceptées. Cinq autres ont été acceptées mais considérées comme déjà mises en œuvre, 18 mises en attente d’une réponse ultérieure et 9 autres refusées. Les recommandations suivantes ont été formulées : « Ratifier la convention de 1954 relative au statut des apatrides et la convention de 1951 sur la réduction des cas d’apatridie, ratifier les amendements de Kampala au statut de la Cour pénale internationale (CPI) en vue de contribuer à l’activation de la compétence de la CPI sur les crimes d’agression en début 2017, poursuivre la promotion des droits de la femme dans le cadre de la politique nationale genre ». L’EPU recommande également d’adopter des mesures législatives spécifiques interdisant les violences et la discrimination à l’égard de la femme, d’entreprendre plus d’efforts afin d’assurer l’accès universel à l’éducation. Le Burkina Faso doit aussi entreprendre des consultations internes en vue d’accélérer l’adoption d’un code de protection de l’enfant en conformité avec la Convention sur les droits de l’enfant (CDE) et adopter un plan de mise en œuvre de cette nouvelle législation incluant un mécanisme de suivi-évaluation. La protection des enfants contre les abus sexuels, les châtiments corporels, la traite et les pires formes de travail notamment dans les mines, la promotion d’une citoyenneté responsable à travers la culture des valeurs et du respect des droits humains figurent aussi parmi les recommandations. En rappel, à l’examen concernant le Burkina Faso, la délégation burkinabé était conduite par Julie Prudence Somda/Nignan, ministre des Droits humains et de la Promotion civique.