En compagnie de ses collaborateurs et des partenaires techniques et financiers, la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly, a effectué une visite à l’école communale de Zogona. Objectif, constater de visu une école témoin construite par la Société africaine de promotion immobilière (SOPIM/Internationale) sur une technologie encore nouvelle au Burkina.
C’est une école de trois classes, un magasin, un bureau et un logement d’enseignants que la Société africaine de promotion immobilière (SOPIM/Internationale) a construits en guise d’école témoin, dans l’enceinte de l’école primaire communale de Zogona. La particularité de ces bâtiments c’est qu’ils ont été construits sur la base d’une technologie encore peu connue, au Burkina et beaucoup utilisée dans les pays sismiques. En effet, les matériaux de base utilisés pour ce type de construction sont, selon le président directeur général de la SOPIM/Internationale, Boukary Ouédraogo, « le policyrène et le tréi soudé ». Pour la construction, il s’agit d’abord, selon lui, de monter tout le bâtiment avec ces matériaux et ensuite de le recouvrir totalement de ciment. Le policyrène étant un iso thermique, a-t-il souligné, il y a une isolation totale du bâtiment. Ce qui sous-entend, selon lui, que cette technologie permet de contenir les effets négatifs de l’extérieur. C’est-à-dire que lorsqu’il fait chaud à l’extérieur du bâtiment, à l’intérieur il fait plus frais et vice- versa. L’autre avantage de cette technologie, a-t-il poursuivi, c’est le gain de temps. En effet, a soutenu Boukary Ouédraogo, pour une école de ce type, la durée moyenne de construction est de 2 mois. En termes de qualité également, selon lui, la durée de vie de ces bâtiments est de 100 ans. Du point de vue design, les couleurs vives choisies ont pour but d’égayer les enfants qui prendront des cours dans ces salles de classes. Pour la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly, cette technologie est une innovation que son département se doit de saluer à sa juste valeur. Cela est la preuve, selon elle, qu’il y a des Burkinabè qui innovent dans le domaine du bâtiment. Pour cela, elle a vivement félicité et encouragé le prestataire pour le travail abattu. Au niveau de son ministère, a-t-elle confié, il y a un besoin de diversification et d’innovation. Ce qui justifie, selon elle, le fait que celui-ci procède à une prospection en vue de trouver les meilleures offres possibles. L’offre de la SOPIM/Internationale, a-t-elle signifié, est très intéressante au vu du rapport qualité-prix et du gain de temps. En effet, pour un complexe scolaire comme celui que la délégation a visité, le coût moyen est de 50 millions de FCFA. Toutefois, Koumba Boly reste prudente. Aussi envisage-t-elle, avant de s’engager avec ce prestataire, de recueillir les avis de ses collègues, notamment des ministères de la Santé, de l’Environnement et du Développement durable et de celui de l’Habitat et de l’Urbanisme. Le représentant des partenaires techniques et financiers, Luc Pincince, quant à lui, a emboîté le pas à la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation pour souligner les nombreux avantages que peut procurer cette technologie.