Le Centre d’études et d’expérimentations économiques et sociales de l’Afrique de l’Ouest Association internationale (CESAO-AI) a organisé, du 16 au 22 décembre 2013 à Bobo-Dioulasso, sa session pédagogique de l’année. Il s’est agi, pour les cadres de l’institution, venus du Burkina Faso et du Niger, de travailler à donner un nouveau souffle au centre pour les cinq ans à venir.
Depuis 50 ans, le Centre d’études et d’expérimentations économiques et sociales de l’Afrique de l’Ouest Association internationale (CESAO-AI) œuvre pour le renforcement des capacités des acteurs à la base et pour la consolidation de la société civile en Afrique de l’Ouest. Ces dernières années, ses programmes-phares, notamment la formation à caractère international avait été suspendue. Pour s’adapter à son environnement changeant, le CESAO-AI, s’inscrit dans une dynamique de positionnement adaptée auxdits changements. A cet effet et après Niamey en 2012, il a réuni à Bobo-Dioulasso, du 16 au 22 décembre 2013, une trentaine de ses cadres pour réfléchir à la question, à l’occasion de sa session pédagogique de l’année. Venus des pôles régionaux Burkina et Niger, ces cadres ont tablé, pendant 9 jours, sur les mutations à apporter à la vie du CESAO-AI à travers des actions au cours des cinq prochaines années. Les thématiques abordées, selon le responsable des opérations du CESAO-AI, ont concerné l’appropriation de la chaine de valeur, la capitalisation et la visibilité des projets du CESAO-AI, les sessions de formation à caractère international et les stratégies sur le développement des axes prioritaires d’intervention. De même, les agents financiers du centre ont échangé et partagé leurs expériences sur le manuel de procédure afin de s’accorder sur les pratiques de gestion à appliquer. A la clôture des travaux, le dimanche 22 décembre dernier, le coordonnateur régional de CESAO-AI Dramane Coulibaly, a expliqué que l’institution à une longue tradition de s’interroger sur l’évolution de son contexte pour adapter son appui aux besoins des populations. « Nous avons donc travaillé sur l’approche chaîne des valeurs qui permet à l’institution d’accompagner les producteurs agro-sylvo-pastoraux à intégrer les marchés. C’est une option forte pendant cette session parce qu’il a été question de s’approprier l’approche mais aussi l’intégrer dans les activités des structures opérationnelles », a-t-il estimé. De plus, a dit le coordonnateur régional, la capitalisation des expériences et leur diffusion auprès des autres acteurs et les sessions de formation à caractère international, ont été à l’ordre du jour des travaux. « Le CESAO-AI est bien connu pour ses sessions de formations qui avaient été suspendues pour un bout de temps. C’est donc la relance de ces sessions qui a fait l’objet des travaux. Nous avons identifié les thèmes qui seront proposés au public de l’institution dans la sous-région », a-t-il signifié.
Les axes stratégiques pour les 5 ans à venir
A entendre M. Coulibaly, le dernier point des travaux a été la définition du contenu des axes stratégiques sur lesquelles le centre va travailler et les stratégies à dérouler par axe pour se positionner pour les 5 années à venir. Ces axes stratégiques vont de la décentralisation et la gouvernance locale au développement de l’entreprenariat et la promotion des filières agro-sylvo-pastorales. A cela s’ajoutent la sécurité alimentaire et le renforcement de la résilience, mais aussi la gestion des ressources naturelles et le changement climatique. Déjà, Baza Issoufou, du pôle régional Niger du CESAO-AI, a confié que les travaux ont été utiles à plusieurs titres pour sa structure. En effet, a-t-il confié, au-delà d’avoir eu une notion très claire de la chaîne des valeurs, la session a permis de capitaliser toutes les expériences parce qu’à titre d’exemple, le pôle régional Niger évolue dans la privatisation du « Vétérinaire sans frontière ». « Les travaux nous ont donc permis de capitaliser nos actions entamées depuis trois à quatre ans », a-t-il avoué avant d’ajouter que son pôle donne des formations, des conférences à travers une transmission des connaissances aux autres groupes-cibles. « Cette session nous a vraiment outillés pour très bien faire le travail », a-t-il dit. Pour leur assiduité et leur abnégation pendant les travaux, le coordonnateur de pôle du CESAO-AI, pôle régional Burkina, Karim Koné, estime que les cadres ont cerné les défis qui se présentent à l’institution. Il a souhaité que 2014 puisse voir la mise en œuvre des décisions de cette session. Sans leur promettre la lutte, le secrétaire général, représentant le Conseil d’administration du CESAO-AI, Sié Jean de la Croix Pooda, a salué la qualité des travaux. « Une institution ne peut se développer que sur la base de la qualité de ses cadres. Et la synthèse des acquis de cette session sera soumise au conseil d’administration et je pense que pour la bonne marche de l’institution, le conseil d’administration vous accompagnera dans la mise en œuvre des décisions arrêtées », leur a-t-il signifié.
