Ça y est, c’est fait. Les Burkinabè de l’extérieur peuvent désormais exercer leur droit de vote à partir de 2015. Après plusieurs années de tergiversation, le gouvernement a fini par arrêter un programme de mise en oeuvre de cette opération très attendue par la diaspora.
Cependant, la première étape qui devrait démarrer avec la présidentielle de 2015 ne concerne que 32 ambassades et 9 consulats dans le monde. C’est donc le début d’un processus qui a besoin de s’éprouver sur un terrain tout à fait nouveau pour l’administration électorale burkinabè.
Au niveau des partis politiques qui sont les premiers bénéficiaires de cet élargissement du corps électoral, les avis sont partagés. Pendant que le parti présidentiel se réjouit de la décision, certains partis d’opposition y voient plutôt une occasion de fraude. Un soupçon qui pourrait se justifier par le fait que les partis d’opposition sont très peu représentés à l’extérieur.
En attendant le vote, le débat est lancé. Et la classe politique burkinabè qui est profondément divisée sur l’opportunité pour le président Blaise Compaoré de briguer un mandat supplémentaire en 2015 aura du grain à moudre pour l’année 2014 qui vient.