Les partenaires du programme Démocratie, Droits Humains et Genre (DDHG) ont mis en place un mécanisme d’alerte proactive. Le lancement de la mise en œuvre des activités de ce nouvel instrument s’est fait à l’issue d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou ce vendredi 27 décembre 2013.
Le mécanisme d’alerte proactive se définit, selon ses promoteurs, comme un dispositif permettant d’attirer l’attention de l’opinion ou des pouvoirs publics, tout en prenant position au bon moment, sur les questions d’intérêt national d’une manière générale et en particulier celles en rapport avec le programme DDHG. Le chef de file Mariam Liehoun a, au nom de ses paires, expliqué les motivations qui ont conduit à une telle initiative.
Le mécanisme est subdivisé en trois composantes que sont: démocratie, droits humains et genre. Les organisations qui œuvrent dans un domaine précis se retrouvent au sein de la composante correspondante et mènent les actions d’alerte. Pour assurer la coordination des activités, chaque composante désigne un chef de file qui a un mandat de six mois, la charge étant tournante suivant l’ordre alphabétique. La question de la veille et de l’alerte renvoie à des notions de spontanéité et de pro-activité. Ces deux dimensions sont prises en compte en plus du désir des partenaires de produire des résultats induisant des changements qualitatifs dans le vécu quotidien des populations.
Le plan d’action prend en compte l’ensemble des champs d’intervention du mécanisme. De façon succincte, il s’agira d’aborder le projet relatif à la non révision de l’article 37 de la Constitution (qui limite à deux quinquennats consécutifs le nombre de mandats présidentiels), celui relatif aux conflits agriculteurs/éleveurs pour ce qui est de la composante «démocratie». Pour ce qui est de la composante «genre», la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes sera au cœur des débats. La lutte contre la corruption, notamment par la mise en œuvre effective de trois mesures annoncées par le Premier Ministre, sera l’essentiel de la composante «droits humains». Les actions prévues sont entre autres, des rencontres avec les élèves du second cycle dans les provinces du Burkina Faso, des messages de sensibilisation, des plaidoyers etc.
Composition du MAP
1- L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada (ADEP)
2- Le Réseau d’Action pour la Prévention et la Protection des Enfants en Difficulté (RAPPED)
3- L’Association d’aide à l’enfance (TON)
4- Le Groupe d’Etudes et de Recherches sur la Démocratie et le Développement Economique et Social au Burkina (GERDDES-Burkina)
5- Le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP)
6- L’Association Monde Rural (AMR)
7- Le Centre pour l’Ethique Judiciaire-Union des Jeunes Avocats du Burkina/Union des Jeunes Avocats du Burkina (CEJ/UJAB)
8- Le Mouvement Burkinabè pour le Développement et le Civisme (MBDC)
9- Le Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP/NZ)
10- le Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC)