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Burkina Faso: Six des soldats mutins de 2011 condamnés avec sursis
Publié le vendredi 27 decembre 2013   |  Actu Burkina


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© Autre presse par DR
Palais de justice de Ouagadougou


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Six soldats burkinabè ont été condamnés, ce jeudi 26 décembre, à des peines de prison avec sursis pour leur participation aux mutineries et manifestations qui avaient secoué Ouagadougou en 2011. Le tribunal a reconnu des circonstances atténuantes pour ces soldats, stagiaires au sein de l’armée au moment des événements.

Ils étaient onze à la barre du tribunal de Ouagadougou à répondre des faits de pillage, détention illégale d’arme et de munitions de guerre, vol qualifié et recel. Au moment des faits, en 2011, les soldats étaient en stage au groupement d’instruction des forces armées à Bobo Dioulasso. A l’époque, c’est un commando spécial, composé des hommes du régiment de sécurité présidentielle et des parachutistes-commandos, qui avaient mis fin à la mutinerie par l’usage de la force.

Selon l’accusation, ces soldats ont commis des actes de vandalisme, caractérisés par des tirs, lors des manifestations pour revendiquer leurs indemnités. Après 10 heures de procès, le tribunal a condamné les prévenus à des peines avec sursis.

RFI

La défense a choisi de plaider en droit

« Pour un procès de ce genre, ce n’est pas opportun, à notre avis, de venir faire un tapage en disant c’est l’armée qui est responsable, que c’est le commandement qui a failli », expose Me Christophe Birba, l’un des avocats des soldats stagiaires, qui se félicite de la stratégie pour laquelle la défense a opté. « Nous nous sommes contentés de plaider les faits en droit. Je pense que cela a été bien ressenti par le tribunal. Parce qu’il y avait des faits qui n’étaient pas contestables, la juridiction est rentrée en voie de condamnation – à 17 mois avec sursis. » Pour l’avocat, le tribunal a « entendu la voix des avocats et nous pensons que c’était l’attitude qu’il fallait adopter ».

Les avocats de la défense ont cependant dénoncé les conditions de déroulement de l’enquête préliminaire au niveau de la gendarmerie. « Lorsque nos clients se sont exprimés, ils ont dit qu’à la gendarmerie, ils ont été détenus pendant 48 heures sans avoir à manger », explique Me Hien Ollo Larousse, pour qui cela constitue « une torture aussi bien physique que morale ».

L’audience se poursuit ce vendredi, avec un autre groupe soldats qui comparait devant le tribunal pour les mêmes chefs d’accusation.

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