Six militaires burkinabè qui, en 2011 s’étaient mutinés pendant des manifestations populaires contre le régime du président Blaise Compaoré ont été condamnés jeudi à Ouagadougou à des peines de prison avec sursis.
Six soldats accusés de vols aggravés, détention et port illégal d’armes, recel aggravé, commis lors des mutineries du premier semestre 2011 ont été condamnés de 13 à 17 mois de prison avec sursis, a appris l’AFP de source judiciaire.
Le Tribunal militaire de Ouagadougou leur a reconnu "des circonstances atténuantes pour les faits qui leurs étaient reprochés, et a acquitté quatre autres" militaires, selon la même source.
Ce sont au total 222 militaires -dont 119 radiés- qui doivent être jugés pour "révolte, rébellion, désertion, pillage, destruction et vol qualifié" dans une série de procès débutée en novembre 2012, qui a déjà vu des militaires radiés condamnés à 5 à 6 ans de prison ferme.
De mars à juin 2011, la quasi-totalité des casernes, y compris la garde prétorienne du chef de l’Etat, s’étaient mutinées, ébranlant le régime comme
jamais depuis l’arrivée au pouvoir de Blaise Compaoré par un coup d’Etat militaire en 1987.
Après la vague de mutineries qui l’avait contraint un temps a quitté la capitale, le président Blaise Compaoré avait opéré une vaste réorganisation de l’armée, nommé un nouveau chef d’état-major et un nouveau gouvernement, s’attribuant le ministère de la Défense.