Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



L’Observateur Paalga N° 8526 du 24/12/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment



Société

Véhicules "France Aurevoir" : "Avec le nouveau système, les prix vont doubler" (Moussa Rabo, SG de l’UNIVP)
Publié le mercredi 25 decembre 2013   |  L’Observateur Paalga


Véhicules
© Autre presse par DR
Véhicules "France Aurevoir" : "Avec le nouveau système, les prix vont doubler" (Moussa Rabo, SG de l`UNIVP)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Comme nous l'annoncions dans notre édition du lundi 23 décembre 2013, l'Union nationale des importateurs et vendeurs professionnels de véhicules et de pièces détachées d'occasion (UNIVP) et deux autres associations évoluant dans le secteur sont en colère contre la mesure douanière qui consiste à mettre en place un nouveau système automatique d'évaluation des voitures "France Aurevoir".A cet effet, elle a tenu une assemblée générale extraordinaire à Ran Hôtel à Ouagadougou pour manifester sa désapprobation et inviter les autorités à renoncer à cette décision qui va "tuer un maillon essentiel" de l'économie burkinabè.A l'appel de leurs dirigeants, les importateurs de véhicules d'occasion ont répondu massivement présents pour "défendre leur filière qu'on veut tuer avec le nouveau système d'évaluation qui entre en vigueur le 1er janvier 2014".

Après le mot introductif du vice-président de l'Union, Lucien Tassembédo, le secrétaire général, Moussa Rabo, a pris la parole pour faire la genèse de l'affaire. A l'en croire, les importateurs de véhicules ont été invités à une rencontre d'échanges et d'information au CBC le 22 octobre 2013 pour s'entendre dire qu'il y aura, dès le 1er janvier 2014, un nouveau système d'évaluation des véhicules d'occasion. Mais pour le SG, il n'y a pas eu d'échanges mais simplement une information et les deux questions que l'Union a posées n'ont pas eu de réponse.

Par la suite, les importateurs disent avoir entrepris des démarches auprès de personnes-ressources et des autorités pour leur faire comprendre que la filière rapporte 36 milliards de FCFA par an dans les caisses de l'Etat et que le nouveau système allait faire, non seulement augmenter les frais de dédouanement, mais également le prix même des voitures qui ne seront plus à la portée des bourses moyennes puisqu'ils vont doubler, voire tripler. Exemple à l'appui, ils disent qu'une Toyota Avensis de 2002 coûte 1 643 000 FCFA avec le nouveau système de la Compagnie technique et contrôle (COTEC). Et si à cela on ajoute le forfait, il reviendra à deux millions. Toujours sur la base des simulations que l'Union a demandées aux douaniers, une Toyota Highlander de 2005 qu'on dédouanait à 800 000 ou 850 000 FCFA, le sera désormais à plus de 3 millions. Ils vont même loin en indiquant que le logiciel d'évaluation de COTEC est contradictoire : un même véhicule dont le numéro de châssis a été remis à la COTEC a été évalué à 9 millions puis à 12 millions alors qu'il était de 800 000 en 2008 avant COTEC.

A les entendre donc, le système qui doit entrer en vigueur dans quelques jours va "nuire" au secteur qui emploie et fait vivre des milliers de personnes et contribue énormément à l'économie burkinabè.

Pire, selon toujours les importateurs, le Directeur général de COTEC, Mark Antoine, n'a pas bonne presse ; il a été chassé du Bénin.

A Lomé, à écouter le secrétaire général de l'Union, la COTEC a fait de nombreux mécontents et envoyer au chômage des milliers de jeunes qui gagnaient leur vie dans la pose des plaques d'immatriculation des véhicules au port à 300 ou 500 FCFA, mais Mark Antoine a pris ce marché et a revu les coûts à 10 000 FCFA la plaque.

Pour Moussa Rabo, la COTEC va tuer leur affaire et faire perdre de l'argent à l'Etat. D'où la mobilisation des importateurs et vendeurs de "France Aurevoir" pour défendre leurs intérêts. "Dans un pays où on parle de paix et de civisme, nous avons privilégié le dialogue et nous pensons que les autorités doivent nous écouter et surseoir à cette mesure douanière prise sans daigner même concerter les acteurs concernés", a déclaré le secrétaire général de l'Union.

Des rencontres sont prévues avec les services des Douanes dès aujourd'hui, apprend-on. On espère que les deux parties vont trouver un terrain d'entente.

Adama Ouédraogo

 Commentaires