A l’instar des chrétiens du monde entier, les Burkinabè fêteront le 25 décembre prochain, la Nativité ou Noël qui marque l’anniversaire de la naissance du sauveur Jésus-Christ. A Ouagadougou, malgré la vie chère, chaque fidèle tente à sa manière de célébrer l’événement.
L’année 2013 tire vers sa fin. Partout dans le monde, surtout dans les pays chrétiens, c’est l’effervescence pour célébrer la fête de Noël qui est l’une des réjouissances- phares de la communauté chrétienne. Célébrée chaque 25 décembre de l’année, la fête de Noël marque l’anniversaire de la naissance de l’enfant Jésus-Christ. Les fidèles chrétiens s’attellent, chacun à sa manière, d’honorer cet anniversaire. En effet, à Ouagadougou, la plupart des marchés ou lieux de commerce sont bondés de chalands d’articles divers. Une aubaine pour les commerçants de faire de bonnes affaires. Mahamadi Compaoré, commerçant de chaussures au grand marché de Ouagadougou, estime que pour le moment, les clients ne se bousculent pas comme les années antérieures mais admet tout de même que le marché "n’est pas mal". « L’année passée à cette période, j’avais vendu plus d’articles », confie Mahamadi Compaoré. Selon lui, ce peu d’affluence pourrait s’expliquer par le phénomène de la vie chère parce que « les gens n’ont pas d’argent ». Une opinion que partage un de ses clients, Adama Ouédraogo. « Il est vrai qu’il n’y a pas d’argent mais l’essentiel est qu’il y ait la santé, le reste on se débrouille comme on peut », laisse-t-il entendre tout en relevant que les commerçants profitent souvent des fêtes pour augmenter les prix des articles, ce qui n’arrange pas les acheteurs. Une cliente de petits cadeaux pour enfants, Chantal Ouédraogo, fait remarquer que le marché est achalandé, ce sont les articles qui sont un peu chers. « Avec la vie chère, il n’est pas du tout facile d’acheter tout ce qu’on veut, mais on fait avec les moyens de bord » , confesse t-elle. Comme eux, et malgré les mesures sociales prises par le gouvernement burkinabè, nombreux sont les fidèles qui pensent qu’ils ne pourront pas fêter le Noël comme ils le souhaitent, faute de moyens financiers. « Le total des augmentations de salaire ne peut pas faire grand-chose », dénonce un travailleur du secteur public qui a requis l’anonymat.