Le bureau national des vendeurs de véhicules d’occasion du Burkina a tenu une assemblée générale extraordinaire, le lundi 23 décembre 2013 à Ouagadougou, pour s’insurger contre le nouveau système d’évaluation des véhicules qui entrera en vigueur, le 1er janvier prochain. Pour les importateurs de véhicules, l’application de cette mesure mettra en péril leur filière.
“Le 22 octobre 2013, on a été saisi pour une rencontre d’information et d’échange avec la douane. Pour un conciliabule, ce fut plutôt une information sèche faisant état d’un nouveau système d’évaluation des véhicules qui sera mis en place et entrera en vigueur, le 1er janvier 2014”, a relaté le vice-président du bureau national des vendeurs de véhicules, Lucien Tassembédo. Mis devant le fait accompli, le bureau tentera de rencontrer l’administration douanière pour demander la suspension de l’opération, a poursuivi le vice-président. “C’est face au mutisme de la douane qu’on a jugé nécessaire de convoquer cette assemblée générale extraordinaire pour échanger avec nos membres sur le plan d’action à adopter”. Si le bureau veut encore privilégier le dialogue, ce n’était visiblement pas le cas de l’assistance qui a demandé des actions de lutte contre le système. Le nouveau système d’évaluation automatique, selon Lucien Tassembédo, nuirait à l’importation des véhicules d’occasion. Et de soutenir : “Le nouveau système d’évaluation des véhicules prend en compte le numéro de châssis du véhicule. Nous avions demandé une simulation à la douane sur 40 véhicules et il nous est ressorti des sommes exorbitantes pour le dédouanement”. Pour le vice- président du bureau national des vendeurs de véhicules d’occasion, à ce rythme, le Burkinabè moyen ne pourra plus s’acheter un véhicule qui n’est plus aujourd’hui, un luxe, mais une nécessité. Et s’il n’y a pas de vente, ce sera la mort de cette filière, avec de nombreuses personnes désœuvrées. Le bureau exige alors, la suspension de cette nouvelle mesure pour garder l’ancienne formule. “L’ancien système d’évaluation était fait par des experts douaniers assermentés. La nouvelle mesure mettrait aussi, ces personnes au chômage”, a ajouté Moussa Rabo, secrétaire général du bureau national des vendeurs de véhicules d’occasion. Ce dernier ira plus loin, en mettant en doute la fiabilité du système. En tant que partenaire de la douane, le bureau national des importateurs de véhicules d’occasion a estimé qu’il devait être associé à l’étude ayant conduit au choix du nouveau système d’évaluation des véhicules usagers. “Nous contribuons pour 3 milliards par mois de taxes, aux caisses de l’Etat, soit 36 milliards par an et cela n’est pas négligeable. On ne peut donc pas être mis en marge pour une étude qui nous touche”, a fait savoir Lucien Tassembédo. Une rencontre entre l’administration douanière et le bureau national des vendeurs de véhicules d’occasion est prévue, ce mardi matin.