La 2e session des assises criminelles de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso s’est tenue du 16 au 21 décembre 2013 à Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun, sous la présidence du premier président de cette Cour, Seydou Millogo.
Rapprocher la justice du justiciable, accélérer le traitement des dossiers de la Chambre criminelle et rendre la justice au nom du peuple et par le peuple. C’est l’objectif des assises criminelles de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso délocalisées à Dédougou. La tenue et la délocalisation des assises criminelles à des intervalles réguliers sont à la satisfaction de Me Hamédé Yéré qui a pris la parole au nom du bâtonnier de l’Ordre des avocats, et de l’avocat général de cette session, Arsène Francis Sanou. Selon Me Yéré, les efforts de l’Etat à travers le ministère de la Justice sont à saluer, vu les moyens mis à la disposition des magistrats pour la tenue régulière et la délocalisation des assises criminelles, afin que les dossiers ne stagnent pas jusqu’à expiration de la prescription. « Cela y va de la crédibilité de notre justice », a-t-il souligné. Au sujet des « vieux dossiers », le substitut du procureur général du Faso près la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso, a indiqué que la durée dépend de la complexité et de la procédure judiciaire qui requiert que le dossier passe par la Chambre d’accusation et par le juge d’instruction, avant d’être enrôlé pour jugement. Pendant une semaine, les magistrats de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso ont eu à se prononcer sur dix neuf (19) dossiers inscrits au rôle pour des atteintes à l’intégrité physique, à la vie et aux matériels. Deux de ces dossiers datent de 1986. Les chefs inculpation ont été, entre autres, le viol, vol à mains armées, le meurtre, le meurtre avec préméditation, l’assassinat, l’homicide volontaire, l’infanticide, la tentative d’infanticide.