Dans le cadre des programmes d’investissement prioritaires du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MRSI), l’Institut de recherche en sciences appliquées et techniques (IRSAT) a organisé un atelier de formation du 18 au 20 décembre 2013 à Bobo-Dioulasso sur le projet de diffusion du chauffe-eau solaire, capteur-stockeur dans les services de santé au Burkina Faso. L’objectif de la rencontre était de sensibiliser des agents des centres de santé au fonctionnement et à la maintenance dudit appareil.
La « Diffusion du chauffe-eau solaire, capteurs-stockeurs dans les services de santé » au Burkina Faso fait partie des programmes d’investissement prioritaires (PIP) du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MRSI). Et l’Institut de recherche en sciences appliquées et techniques (IRSAT) en est chargé de sa mise en œuvre. Il s’agit d’un projet qui vise la diffusion de près de 500 chauffe-eau solaires de type capteurs-stockeurs dans des centres de santé au « Pays des hommes intègres », selon son coordonnateur, le Dr Yves M. Traoré. Pour sa réussite, l’IRSAT a organisé un atelier de formation sur ledit programme du 18 au 20 décembre 2013 à Bobo-Dioulasso. L’objectif de la rencontre était de sensibiliser le personnel des centres de santé au fonctionnement et à la maintenance de l’appareil. De plus, l’équipe du projet a été formée sur la collecte de données énergétiques dans les formations sanitaires. Ainsi, durant les trois jours, des chercheurs du département énergétique de l’IRSAT, des agents des statistiques du ministère de la Santé et le personnel de santé de la direction régionale des Hauts-Bassins ont, entre autres, expérimenté le fonctionnement et la maintenance d’un prototype du chauffe-eau capteur-stockeur. Ils ont également échangé sur la fiche de collecte de données énergétiques dans les centres de santé, et finalisé le choix des sites susceptibles de bénéficier des équipements. A l’ouverture des travaux, la directrice régionale de l’IRSAT, Christine Kéré a expliqué que dans les zones rurales au Burkina Faso, les centres de santé ne disposent pas toujours d’énergie suffisante et permanente pour la satisfaction de leurs besoins, compte tenu de la précarité de leurs moyens financiers.
Des missions de prospection en vue
« C’est fort de ce constat que le département énergie de l’IRST développe des technologies afin de répondre aux besoins des populations », a-t-elle dit. Et le projet chauffe-eau solaire est un moyen de valorisation des résultats de la recherche. Pour elle, la technologie a retenu l’attention du gouvernement burkinabè. C’est pour cela qu’un financement a été accordé au MRSI pour la mise en œuvre dudit programme. Et de préciser que le présent atelier va contribuer à renforcer la collaboration entre le ministère de la Santé et celui en charge de la recherche. Au sortir des échanges, l’infirmier-chef de poste du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Lèna, Laurent Héma dit avoir beaucoup appris de la formation. A cet effet, il pense que le chauffe-eau sera utile aux formations sanitaires, du moment que l’utilisation de l’eau chaude dans ces centres est assez importante. A entendre le docteur Yves Traoré, il s’est agi d’un atelier-test de l’appareil. Et de souligner que dans les jours à venir, des missions de prospection auront lieu dans les différentes régions du pays afin d’expliquer le fonctionnement de l’appareil aux responsables des centres de santé. Au nom du directeur de l’Institut, le chef du département énergie, le Dr Serge W. Igo a, au cours de la cérémonie de clôture, remercié les participants pour la qualité des échanges. « Je ne doute point que les recommandations issues de nos travaux connaitrons une application effective afin que le présent projet connaisse un plein succès », a-t-il affirmé.
