Depuis des siècles, le Père Noël a toujours fait partie de la célébration de Noël. Personnage légendaire adoré par les enfants, il joue le rôle de celui qui distribue des cadeaux dans les maisons pendant la nuit de Noël (entre le 24 et le 25 décembre). Quelle est son origine ? Pourquoi l’assimile-t-on à la fête de Noël ? Zoom sur ce personnage atypique.
Commémorer chaque 25 décembre, la fête de Noël a toujours été une occasion pour de nombreux parents à travers le monde, d’offrir des cadeaux à leurs rejetons, et cela, sans référence religieuse. Très souvent perçu comme une légende, le « Père Noël » a constamment nourri l’imaginaire des enfants et leur a permis de construire et de développer le sens du partage. Mais quelle est l’origine de ce personnage mystique souvent décrit comme un vieillard à la longue barbe blanche, au bonnet de fourrure et à la tenue rouges. Selon le curé de la paroisse de Gounghin, Abbé Urbain Kiendrébéogo, la tradition du Père Noël tire ses origines en Europe du Nord. Mais, c’est aux Etats-Unis qu’elle a été popularisée au XIXe siècle. A l’époque, dit-il, on parlait plutôt du petit Jésus et le Père Noël était chargé de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant le réveillon de Noël. A l’entendre, il faudra remonter dans l’antiquité pour comprendre l’origine des cadeaux attribués au Père Noël. En effet, se conférant à Théo, une encyclopédie catholique de 2009, le curé explique que dans l’antiquité, on échangeait des cadeaux à l’occasion du solstice d’hiver et de la fête du renouveau alors qu’à Rome, on le faisait en l’honneur de la déesse Strenia. Dans les pays nordiques, le Dieu Odin, à cheval sur un nuage, apportait aux enfants la récompense ou la punition de leur comportement par les objets qu’il déversait en pluie à leur intention. Et c’est ainsi qu’au Moyen-Age, l’Eglise catholique décidait de remplacer les figures "païennes" par des Saints.
Dès lors, la mission de récompenser les enfants fut confiée à Saint Nicolas, évêque de Myre (Asie Mineure au 4e siècle) qui devient le premier Père Noël de l’ère chrétienne. De l’avis de l’Abbé Kiendrébéogo, on retrouvait d’ailleurs dans la représentation du Père Noël, tout ce qui faisait la symbolique du personnage de Saint Nicolas : la longue barbe blanche, la mitre qui est devenue un bonnet de fourrure, le grand manteau rouge. Si le Père Noël voyageait dans un traîneau tiré par des rennes, Saint Nicolas, lui, le faisait sur le dos d’un âne. Il est aussi dit que, selon les familles, la tradition voulait, soit que l’enfant écrive au Père Noël et lui adresse une liste de cadeaux qu’il désire pour Noël, soit que celui-ci décide lui-même de quel cadeau mérite l’enfant. Et c’est dans les années 1930 que le Père Noël prit finalement sa nouvelle allure.
Si en Europe, les chrétiens ont longtemps échangé des petits cadeaux le soir de Noël en l’honneur de la naissance du Christ, il n’en demeure pas moins qu’ils ont résisté pendant longtemps au Père Noël parce qu’il représentait pour eux, la double pression du monde du commerce et de ceux qui désirent fêter Noël sans appartenance religieuse. Abbé Kiendrébéogo fait remarquer que le petit Jésus de Noël apporte la paix à l’humanité sans distinction et le Père Noël nourrit l’imaginaire des enfants en les aidant à se construire et à développer un monde équitable et juste.
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