La cérémonie de commémoration de la 67e Journée des Nations unies a eu lieu, le mercredi 24 octobre 2012 à Ouagadougou. A l’occasion, le message du secrétaire général de l’organisation mondiale, Ban Ki Moon, ainsi que celui du gouvernement du Burkina Faso, ont été livrés à l’assistance.
A l’instar de la communauté internationale, le Burkina Faso a célébré la Journée des Nations unies, le mercredi 24 octobre 2012 à Ouagadougou sur le thème : « Renforcer la résilience des populations et des institutions face aux chocs et crises ». La présente commémoration, selon le coordonnateur du Système des Nations unies (SNU) au « pays des hommes intègres », Pascal Karorero, est une occasion renouvelée pour manifester l’adhésion des gouvernements et des peuples du monde aux idéaux et valeurs qu’incarne l’organisme. Il a déclaré que c’est aussi le moment de faire un point sur l’état du monde, notamment les objectifs de développement, les engagements, les promesses, les progrès, mais également les difficultés persistantes et les défis. En outre, pour lui, cette célébration donne l’opportunité de tirer la sonnette d’alarme sur les défis qui mettent à rude épreuve les idéaux communs. M. Kareroro a indiqué que par ce thème, le SNU voudrait faire le plaidoyer pour la prise en compte de la résilience dans la formulation et la mise en œuvre des politiques et programmes de développement ainsi que dans les stratégies et actions de préparation, de réponse aux situations d’urgence. En cela, il a fait savoir que les multiples crises et chocs récurrents (conflits politiques, les catastrophes naturelles, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle…) auxquels la zone Ouest-africaine en général, et le Burkina Faso en particulier, font face, sont structurels. « La récurrence des catastrophes naturelles, au Burkina Faso, a un impact négatif, cumulatif croissant sur tous les secteurs (éducation, santé…) et sur les moyens d’existence des populations, dégradant ainsi les actifs productifs, leur productivité », a affirmé le coordonnateur du SNU au Burkina Faso.
Les progrès du Burkina Faso salués
A trois ans de l’échéance de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), Pascal Karorero a salué les avancées enregistrées par le pays dans bien de domaines dont l’accès des filles à l’éducation, la lutte contre le VIH/SIDA … Du message du secrétaire général de l’ONU, livré par M. Karorero, il ressort que des progrès considérables ont été réalisés dans la marche du monde : « L’extrême pauvreté a été réduite de moitié depuis l’an 2000, de nombreux pays connaissent une transition démocratique, le monde en développement donne des signes encourageants de croissance économique ». Le secrétaire général de l’ONU a invité les pays à redoubler d’effort et à revoir les ambitions collectives à la hausse afin d’atteindre les cibles des OMD. Dans l’adresse du gouvernement burkinabè lue par le ministre délégué à la Coopération régionale, Vincent Zakané, il résulte que le pays accorde une place particulière à la Journée des Nations unies car « elle symbolise la place de l’institution dans le combat quotidien du peuple burkinabè pour le progrès économique et social ». Selon ledit message, le Burkina Faso fait sienne la conclusion de la communauté internationale lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2012 qui stipule que la solution aux multiples crises se trouve dans l’Etat de droit, dans la promotion du dialogue. A ce titre, de l’avis du gouvernement, des actions ont été posées dans ce sens. Il s’agit, de l’adoption de la Constitution depuis 1991, de la mise en place d’un système d’enregistrement biométrique des électeurs pour les élections couplées législatives et municipales du 2 décembre 2012, de l’organisation du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP). « Au plan international, depuis quelques années, le Burkina Faso a mené avec succès des médiations en vue de régler, par le dialogue, des crises qu’ont connues certains pays de la sous-région. Il continue de croire que cette manière d’agir constituent un moyen efficace de règlement pacifique et durable des différends », a indiqué M. Zakané.