Les rumeurs faisaient écho de 250 licenciements en cours à la plus grande société minière du Burkina : Essakane. Mais, ce n’était que des rumeurs non fondées. De fait, il s’agit plutôt de 60 personnes qui sont dans l’œil du cyclone. Il est probable, d’après certaines sources bien imprégnées du dossier, que 27 agents soient redéployés. Le cas échéant, il resterait 33 personnes qui devaient subir les dures conditions du chômage. Toujours est-il que le dossier de licenciement des 60 agents est en traitement à l’Inspection du travail.
Il y a si peu, des rumeurs faisaient écho de 250 licenciements à Iamgold Essakane, la plus grande société minière du pays. Mais de sources très imprégnées du dossier, il s’agit plutôt de 60 personnes qui sont concernées. Selon les mêmes sources, la mine, dans le cadre de son expansion vers Falagountou, a recruté des agents pour la construction de sa nouvelle usine. Ce sont les contrats de ces agents qui arrivent à terme et l’on ne peut parler de licenciement en pareilles circonstances. Toujours est-il que le sort de 60 agents de cette mine d’or semble déjà scellé. Certes, une autre source proche du dossier avance le redéploiement de 27 des 60 agents visés par la mesure de licenciement, mais il n’en demeure pas moins que le dossier soit déjà transmis à l’Inspection du travail pour traitement. Le rouleau compresseur du licenciement semble irréversible. Selon toujours nos sources, les mesures sont tombées sur la tête des intéressés sans dialogue préalable. Les raisons officielles avancées par la mine pour appliquées ces mesures sont « la chute de 30% du coût de l’or sur le marché mondial ». Mais d’après une autre source ayant requis l’anonymat, la seule chute du coût de l’or ne saurait justifier « cette mesure lourde de conséquences sociales dramatiques ». Du reste, continue la même source, « 60 salaires de moins dans une grande société comme Essakane ne sauraient la sauver de la banqueroute ». A en croire notre interlocuteur, ceux qui sont concernés par ce licenciement ont été triés sur le volet. « En parcourant les noms de ceux qui sont visés, vous vous rendriez compte que ce sont des gens du département des services généraux. Ce sont des agents qui refusent de faire des courbettes aux autorités de la mine et qui dévoilent au grand jour des pratiques très peu catholiques de la société minière ». « Au lieu de chercher des agneaux de sacrifice parmi les nationaux, pourquoi ne pas faire partir quelques expatriés dont les salaires dépassent de loin la masse salariale de tous les nationaux ?», avance une autre source qui interpelle l’Etat qui, selon elle, laisse Essakane agir en hors-la-loi. « Ces 60 agents deviendraient un véritable danger pour la société si l’on venait à les jeter dans la rue. Ils étaient habitués à des salaires élevés. S’ils se retrouvaient désormais sans rien, ils risqueraient d’aller grossir les rangs des brigands et autres bandits de grand chemin », s’inquiète notre interlocuteur. Affaire à suivre… .