Le « Mercure de la semaine » reprend du service. Il s’est promené à l’entrée du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, alerté par le poste douloureux d’un internaute.
Sur Facebook, alors qu’il était dans la douleur et le deuil d’avoir perdu celle qui l’a mis au monde, l’internaute a raconté le double calvaire qu’il a subi à la porte du centre hospitalier.
Alors que sa génitrice se débattait dans la douleur, l’accompagnante l’a appelé (il était hors de l’hôpital) pour qu’il vienne chercher l’ordonnance prescrite par le médecin.
Les vigiles lui ont refusé l’entrée. Le motif est qu’il n’était pas encore l’heure des visites. La seule condition pour entrer, c’est un « pass » (une ordonnance, un bulletin de santé ou un carnet de santé) qu’il n’avait pas. Ses explications et ses suppliques n’ont pas fléchi la décision des cerbères.
Ce n’est qu’à l’heure indiquée qu’il a pu entrer dans l’hôpital. Mais celle qui l’a mis au monde le quittera quelques heures plus tard. Au moment où il ressortait de l’hôpital, miné par la douleur, l’internaute a indiqué que les vigiles lui ont adressé des remarques goguenardes et désobligeantes.
Ne pas ajouter de la maladie à la maladie
Le CHU-Yalgado a récemment entrepris des innovations majeures, notamment dans l’accueil des patients et de tous les usagers de l’hôpital. Il est à noter positivement la disponibilité des agents de sécurité pour guider les usagers à l’intérieur du centre hospitalier.
Le travail à faire se trouve donc à l’entrée. Les vigiles qui y sont postés ne font certes qu’appliquer les directives du centre, à savoir n’admettre les entrées qu’aux heures règlementaires de visites.
Ceci répond au souci de ne pas encombrer l’hôpital afin de permettre aux agents de santé de travailler dans la quiétude et d’éviter que des personnes indélicates entrent dans l’hôpital.
Toutefois, il faudra revoir la façon d’accueillir et d’appliquer ces directives. L’hôpital est le lieu par excellence de la souffrance, de la douleur et où l’être humain est en prise avec sa plus mortelle et perpétuelle ennemie : la maladie.
Il est donc évident qu’un minimum de courtoisie doit être observé dans l’accueil, non seulement des malades, mais aussi et surtout des accompagnants et des visiteurs. Ces derniers souffrent autant que les malades et ont aussi besoin de soutien et de compréhension.