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Sidwaya N° 7285 du 30/10/2012

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Lutte contre la corruption : L’ASCE rencontre la société civile et le secteur privé
Publié le mardi 30 octobre 2012   |  Sidwaya




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L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat a convié, le mardi 16 octobre 2012, les organisations de la société et les structures du secteur privé qui s’investissent dans la lutte contre le crime économique et la corruption à une rencontre d’échanges.

La délégation de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) était conduite à cette occasion par le Contrôleur général d’Etat Henri Bruno Bessin, qui avait à ses côtés le secrétaire général de l’ASCE, Ousmane Jean-Pierre Siribié, les chefs de département de son institution et des contrôleurs d’Etat.

La société civile et le secteur privé étaient représentés par les délégations :

du Réseau nationale de lutte contre la corruption (REN-LAC), représenté par son chargé du plaidoyer Bruno G. Kéré ;

de la commission nationale « Justice et Paix » (Eglise catholique), représentée par Songré Emile ;

de la Maison de l’Entreprise, représentée par Mme Kyelem C. Eléonore ;

de la Chambre de commerce, représentée par Traoré Yacinthe et Tapsoba Emmanuel.
Ont aussi pris part à cette rencontre,

Bazongo Baguinébié de l’INSD et Bamouni Pascal de la Justice, tous deux membres du comité d’élaboration du mécanisme de suivi évaluation de la politique nationale de lutte contre la corruption

Mme Dembélé Adelaïde (de la Cellule Nationale de traitement des informations financières du Burkina Faso) et Compaoré S. Franck (du Conseil constitutionnelle), experts gouvernementaux de la lutte contre la corruption auprès de l’ONUDC :

Dans son mot de bienvenue, le Contrôleur Général d’Etat a remercié ses hôtes d’être venus à cette rencontre dont l’objectif était d’offrir aux différentes structures de lutte contre la corruption et les crimes économiques, un cadre de concertation et une occasion d’échanges afin de mieux se connaître , se comprendre et développer la synergie nécessaire pour combattre ce fléau. Car, a-t-il- rappelé, la lutte contre la corruption demande l’engagement de tous. C’est pourquoi il s’est réjoui de ce que ce ne sont pas les pouvoirs publics seulement, mais aussi des réseaux et des associations de la société civile qui s’investissent dans ce combat. Il a appelé à une coordination dans la lutte contre les crimes économiques et la corruption, à une symbiose et à une synergie d’action de tous les acteurs, afin d’obtenir des résultats palpables. Le Contrôleur général d’Etat a ensuite donné la parole au Secrétaire général de l’ASCE qui a d’abord fait à l’assistance le bilan des points qui avaient été l’objet de préoccupation lors de la rencontre entre l’ASCE, les OSC et le secteur privé le 5 octobre 2011, et portant notamment sur :

la nécessité du renforcement de la visibilité des activités de l’institution. A ce sujet, le Secrétaire général de l’ASCE a rassuré ses interlocuteurs que des dispositions ont été prises pour assurer une meilleure couverture médiatique des activités de l’ASCE ;

le renforcement de l’effectif des contrôleurs d’Etat : En 2011 a eu lieu le recrutement par voie de concours de onze (11) contrôleurs d’Etat. Ce qui a porté l’effectif des contrôleurs d’Etat dont le Contrôleur général d’Etat, à vingt trois (23) ;

les actions de sensibilisation à la lutte contre la corruption notamment dans les écoles de formation professionnelle : prenant en compte cette préoccupation des partenaires, l’ASCE a inscrit dans son programme d’activités 2012, l’organisation de campagnes de sensibilisation à la lutte contre la corruption dans les écoles de formation. C’est ainsi que des campagnes ont déjà eu lieu à l’Ecole nationale des douanes (END) et à l’Ecole nationale de gendarmerie (ENG) de Bobo-Dioulasso. Des sorties sont prévues à l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) et à l’Institut national de la jeunesse, de l’éducation physique et Sportive (INJEPS) ;

la formation des contrôleurs d’Etat pour l’élaboration de dossiers solides à transmettre à la justice : une formation en Master est en cours à l’ENAREF avec l’appui de l’Université Senghor d’Alexandrie en Egypte, et concerne quatorze contrôleurs d’Etat ;

le mécanisme de suivi-évaluation.

Le propos du secrétaire général de l’ASCE a aussi porté sur :

l’état de mise en œuvre des engagements que Son Excellence Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement avait pris lors de sa visite le jeudi 13 septembre 2012 à l’ASCE, notamment l’organisation des Assises nationales sur la corruption.

Le suivi de la mise en œuvre de la Convention des Nations unies contre la corruption, dans le cadre duquel l’examen du Mozambique par les pairs sera assuré par le Burkina Faso et le République Dominicaine, tandis que notre pays sera examiné par le Congo Brazzaville et le Rwanda. Quatre (4) experts nationaux ont été retenus à cet effet, et la contribution de la société civile et du secteur privé a été requise pour le remplissage du logiciel conçu dans ce but ;

Les participants à la rencontre ont unanimement convenu d’organiser ensemble la commémoration de l’édition 2012 de la Journée internationale de la lutte contre la corruption dans la synergie avec la contribution de tous les acteurs de la lutte contre ce fléau ;

L’organisation de l’édition 2012 du Cadre de concertation des organes de contrôle de l’ordre administratif ;

La poursuite de l’élaboration de la cartographie des risques des départements ministériels entreprise depuis 2010 et qui a permis de doter à ce jour, onze (11) ministères de leur cartographie des risques ;

Après cette intervention, se sont engagés de riches échanges qui ont porté entre autres sur des questions concernant :

la saisine de la justice par l’ASCE et les dossiers à elle transmis ;

les moyens humains et financiers de l’ASCE ;

les relations entre l’ASCE et le Cour des Comptes ;

la mise en conformité des textes du Burkina Faso avec certaines conventions internationales, notamment la Convention des Nations unies contre la corruption ;

le plan d’action de la Politique nationale de lutte contre la corruption, etc.

Cette rencontre a aussi été l’occasion pour les représentants des associations de la société civile et du secteur privé de présenter chacun sa structure, de faire le bilan de ses activités, ses acquis et ses difficultés, et de partager ses perspectives.

Tous les participants se sont réjouis de cette rencontre qui a été l’occasion d’un partage d’expérience en matière de lutte contre la corruption et les crimes économiques. Elle a aussi permis selon eux, d’avoir une meilleure compréhension des activités des autres acteurs de la lutte contre ces fléaux. Les participants ont ensuite renouvelé leurs encouragements et leur appui à l’ASCE dans ses efforts de lutte pour la bonne gouvernance et contre la corruption dans notre pays. Dans son mot de clôture, le Contrôleur général d’Etat a souhaité que le contact soit maintenu pour une meilleure coordination dans la lutte contre la corruption. Il a sollicité la disponibilité et la contribution de tous pour une bonne organisation des Assises nationales sur la corruption et pour une meilleure mise en œuvre de la convention des Nations unies par notre pays.

Paul DEDOUI

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