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Sidwaya N° 7568 du 23/12/2013

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Editorial : l’heure du bon choix
Publié le lundi 23 decembre 2013   |  Sidwaya


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Conférences publiques sur le civisme dans le Séno : le directeur général des Editions Sidwaya, Rabankhi Abou-Bâkr Zida, ouvre le bal des communications


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Que nous réserve la Grande île en cette fin d’année 2013 ? Jean Louis Robinson et Hery Rajaonarimampianina vont-ils contester les résultats de l’élection présidentielle malgache ? Samedi 21 décembre dernier, alors que les résultats partiels de l’élection présidentielle commençaient à tomber, les deux candidats en lice criaient déjà victoire et s’accusaient mutuellement de fraudes. Pourtant, la Commission électorale indépendante pour la transition (CENI-T) n’a publié que des résultats de 204 bureaux de vote sur 20.001. Cet infime échantillon créditait Jean Louis Robinson de 50,21% des suffrages, devant le candidat de la transition, Hery Rajaonarimampianina. Jean Louis Robinson a revendiqué 56% des voix, tandis que le camp de Rajaonarimampianina dit avoir remporté entre 60 et 65% des suffrages. "De notre côté, nous n’avons pas fait de fraudes, mais eux, ils en ont fait, nous avons des preuves", a indiqué Rinah Rakotomanga, la porte-parole d’Hery Rajaonarimampianina.
Les démons de la violence ne sont pas loin. L’inquiétude est grande en ce sens qu’au-delà des deux prétendants au fauteuil présidentiel, ce sont en réalité le président déchu de 2009, Marc Ravalomanana et son “tombeur”, Andry Rajoelina, qui s’affrontent par la voie des urnes. Comment alors ne pas craindre des violences postélectorales ? Pour éviter le pire à Madagascar, il faut absolument que chacun des deux camps attende avec patience les résultats que publiera l’institution en charge des élections. C’est à l’issue de cela que ceux qui entendent contester les résultats pourront le faire et surtout par la voie légale. Ah les hommes politiques !
Pendant combien de temps, allons-nous exhorter les acteurs politiques à donner une image positive de l’Afrique ? Nous avons besoin de politiciens capables de respecter le choix de leur peuple lors des échéances électorales. Ce dont l’Afrique a besoin, ce sont des acteurs politiques véritablement démocrates, à même de s’oublier soi-même, pour penser au bien-être de leur peuple.
Les Africains ont fini par donner aux élections, une mauvaise image ! A force de frauder, de violenter ceux qui sont chargés de faire des rois par le canal des urnes, on crée la méfiance, le désintérêt des électeurs. C’est en faussant le processus de la compétition électorale que les compétiteurs créent des situations désastreuses, des catostrophes.
Andry Rajoelina, le président sortant va-t-il accepter la défaite de son homme ? Il a promis respecter le choix des Malgaches. Attendons de voir. En tous les cas, l’ingérence de l’appareil étatique, souvent au profit de certains candidats, constitue une violation du droit de vote des électeurs et parfois la cause du sentiment d’injustice. Toute chose qui engendre des mouvements et violences auxquels on assiste au lendemain des élections en Afrique. L’Afrique a trop perdu trop de fils et filles dans les violences postélectorales. C’est pourquoi elle gagnerait à exiger des élections irréprochables, des élections propres et sans bavure.
Il n’y a pas d’honneur pour un politicien qui instrumentalise ses populations pour atteindre ses fins. La pratique débouche le plus souvent sur des tensions électorales ou des violences comme ce fut le cas en 1993, au Congo-Brazzaville, au Kenya (2007-2008) ou récemment en Côte d’Ivoire, en 2010. Vivement que les challengers malgaches et leurs mentors épousent l’exemple de Soumaïla Cissé et Ibrahim Boubacar Kéita qui ont montré au monde entier que l’Afrique est capable de tenir des élections propres. L’heure du bon choix a sonné à Madagascar après quatre longues années d’incertitude. A présent, aux deux candidats de choisir entre le meilleur et le pire pour la Grande île.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
rabankhi@yahoo.fr

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