Une soixantaine de femmes et d’enfants ont marché à Gaoua, ce jeudi 25 octobre 2012 pour protester contre des coupures d’eau. Du secteur n°1 à l’office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA)-Gaoua, elles ont tapé des récipients vides et scander des slogans de genre, « y a pas l’eau. »
Les femmes du secteur n°1, dans le quartier Youmpi de Gaoua, ont investi la cour de l’ONEA-Gaoua pour manifester leur ras-le-bol contre des coupures « intempestives » d’eau la veille de la fête de l’Aïd-el-Kebir. En effet, elles sont restées sans eau depuis une coupure survenue le mardi 24 octobre jusqu’au matin du jeudi 25 octobre, selon leur explication.
Pour certaines d’entre-elles, cette dernière coupure du 25 octobre serait simplement « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. » « Il y a 2 ans, dans notre quartier, particulièrement au secteur n°1, nous avons toujours été confrontés à des coupures d’eau. Il faut attendre parfois à 22h ou à 2h du matin pour avoir l’eau » indique Athanase Ebène Da, une manifestante. Dautres avouent avoir fait 2 à 3 jours sans faire la cuisine par manque d’eau. « Nous avons des problèmes avec nos maris qui ne cessent de se plaindre à cause de cette situation », a ajouté Madame Da. Sur place, une promesse de résoudre la question en moins de 3 heures a été faite aux hôtes du jour de l’ONEA par le maire de Gaoua, Jean-Baptiste Kambou en présence des premiers responsables de la structure. La promesse a été tenue dans les délais annoncés donnant ainsi gain de cause à la marche des femmes. Une source de l’ONEA, explique que la coupure qui a suscité la colère des femmes serait due à une panne d’un de leurs forages intervenue dans la journée du mercredi 24 octobre. Aussi, a-t-elle ajouté, un projet d’extension de la desserte en eau potable pour la ville de Gaoua est en cours et les questions de coupures devraient être définitivement résolues dans « la cité de Bafudji » à partir de janvier 2013.
