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Lutte contre la corruption au Burkina : la nécessaire conjugaison des efforts
Publié le dimanche 22 decembre 2013   |  L’Hebdomadaire


Henri
© Autre presse par DR
Henri Bruno Bessin , Contrôleur général d’Etat (CGE)


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A l’instar des autres pays membres des Nations unies, le Burkina a commémoré le 09 décembre dernier la Journée internationale de lutte contre la corruption sous le thème «  zéro corruption – 100% de développement  ». L’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat (ASCE) a saisi l’occasion pour interpeller les Burkinabè à une prise de conscience collective dans le souci d’œuvrer à une réduction considérable dudit phénomène dont on sait qu’il impacte négativement sur l’économie et partant le développement du pays.



Dans le message adressé aux Burkinabè par voie de presse, le Contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin, a défini la corruption et les manifestations assimilées en ces termes  : «  les détournements de biens et deniers publics, l’enrichissement illicite, les pots-de-vin, les concussions, les surfacturations, les rackets, l’absentéisme, l’utilisation abusive des biens publics, le favoritisme, le népotisme, la corruption électorale, pour ne citer que ceux-ci. La corruption est un phénomène mondial aux effets très néfastes pour le développement de tout pays, notamment dans les pays en développement.

Ainsi, la corruption entrave les efforts pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) convenus par la Communauté internationale. Dès lors, la lutte contre la corruption est une des priorités des gouvernements  ». A cet effet, le gouvernement burkinabè s’est engagé à lutter contre le phénomène en dotant le pays d’une politique nationale et en mettant en place des structures adéquates notamment l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE).

Dans le cadre de ses missions, le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin a remis le 03 décembre dernier son rapport général d’activités 2012 de l’ASCE au président du Faso, Blaise Compaoré. Le rapport d’activités de l’ASCE qui est publié chaque fin d’année fait état de la situation de la corruption dans l’appareil d’Etat en y citant nommément les personnes physiques responsables d’actes de corruption constatés dans l’exercice de leur fonction ou mission.

Au-delà du fait que les procureurs du Faso près les Tribunaux de grande instance de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso, de Kaya, de Tenkodogo, etc. reçoivent une copie du rapport de l’ASCE, le contrôle général d’Etat met aussi un accent sur la sensibilisation de tous les agents de l’Etat à éviter des actes de corruption pour ne pas gripper la machine de l’appareil d’Etat.

Par ailleurs, dans le cadre de la lutte contre la corruption, la société civile s’est également engagée à endiguer le mal au Burkina. Au nombre des organisations de la société civile, il y a le Réseau national de lutte anti - corruption (REN-LAC) qui publie chaque année un rapport sur l’état de la corruption au pays des Hommes intègres.

Ce rapport épingle le plus souvent des services publics pour des faits de corruption. Le REN-LAC a saisi la commémoration de cette journée internationale pour interpeller le gouvernement sur l’adoption d’une loi qui devrait «  permettre une meilleure répression de la corruption dans toutes ses dimensions notamment la corruption dans les marchés publics, le financement des partis politiques, le délit d’apparence…

En soustrayant ces délits du projet de loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso nous estimons que cette loi spécifique en attente d’être adoptée par l’Assemblée nationale est déjà vidée de sa substance. Le REN-LAC saisit l’opportunité de cette journée pour demander à l’exécutif de se ressaisir et de faire adopter une loi spécifique anti-corruption à même de faire reculer de manière significative la corruption », indique le message du secrétaire général du REN-LAC, Dr Claude Wetta.

La complexité de la lutte contre le phénomène de la corruption requiert de nos jours des actions concertées entre acteurs de la lutte (ASCE, REN-LAC, Justice, etc.) afin d’améliorer le bien-être des populations de plus en plus confrontées à la précarité. Pour le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin, «  la corruption étant un crime contre le développement, la démocratie, la prospérité, etc., la combattre est l’affaire de tous.

C’est pourquoi, l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat invite une fois de plus chaque burkinabè et chaque acteur à refuser la  corruption à s’engager activement et  définitivement dans la lutte  » en vue  de l’atteinte de «  Zéro Corruption-100 % développement  ».

Abou OUATTARA

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