Dans le cadre de son programme de coopération financière non-remboursable intitulé : « Dons aux micro-projets locaux contribuant à la sécurité humaine », le gouvernement japonais a financé la mise en place d’un centre écologique à Yagma qui a été inauguré le 19 décembre 2013, en présence du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo, accompagné de ses homologues de la Centrafrique, du Niger et du Togo, et bien entendu de l’ambassadeur du pays donateur, Masato Futaishi.
Depuis le 16 mars 2012, le projet « d’édification sur l’utilisation durable de végétation dans le village de Yagma », initié par l’association Tomitozi, est devenu une réalité avec le financement du Japon à hauteur de 20 millions 806 mille FCFA. Sur un espace d’une vingtaine d’hectares, sont menées des activités écologiques, de préservation des espèces botaniques à vocation médicinale et alimentaire. En réalité, le projet comporte 2 volets inscrits et 2 autres en perspective à savoir: l’aménagement d’un espace de régénération naturelle assistée et la mise en place d’un centre de formation pratique. Selon Anatole G. Tiendrébéogo, promoteur du centre, celui-ci devra permettre la protection de certaines espèces en voie de disparition tel que le Kapokier à fleur rouge. L’espace de formation pratique devra permettre, à l’en croire, de créer un cadre de recherche et de partage d’expérience pour les tradipraticiens et les acteurs de la médecine moderne. Sur un total de 104 plants répertoriés, 42 sont déjà disponibles au centre de Yagma. A en croire le promoteur, les 42 plants déjà disponibles ont des vertus thérapeutiques et permettent de soigner plus de 100 maladies. Pour l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Burkina, Masto Futahishi, le projet qui s’inscrit en droite ligne des recommandations de la TICAD V, est une fierté pour le gouvernement Japon. « Je me réjouis de la mise en œuvre de ce projet, car il symbolise de manière concrète l’importance que le Japon accorde à la coopération visant à s’attaquer aux questions d’environnement et de changements climatiques, conformément aux recommandations du plan d’actions de Yokoama adopté à la TICAD V. Je note avec satisfaction que le projet de l’association Tomitozi s’inscrit dans le cadre de cet objectif et qu’il contribuera à réduire les tendances à la dégradation de l’environnement et à promouvoir la contribution du secteur environnemental au bien- être socio-politique des populations », a-t-il laissé entendre. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo, a salué l’initiative de l’association. Il a soutenu que la réussite des stratégies et politiques de développement ne peut être une réalité que lorsque les populations à la base se les approprient. Aussi, a-t-il souhaité que l’expérience du centre de Yagma soit un exemple pour d’autres localités afin d’accompagner le gouvernement dans ses projets en matière de la conservation et de la protection de l’environnement. Comme de rite, le ministre Salif Ouédraogo, a encore scandé le slogan ‘plantons responsable’’. « Plantons ce que nous pouvons conserver, préserver et valoriser », a-t-il déclaré. La cérémonie d’inauguration du centre a connu la participation d’élèves venus de plusieurs établissements scolaires. Selon certains qui venaient de découvrir l’espace vert, il sera un endroit de fréquentation pour le besoin d’instruction et de découverte des espèces en disparition. C’est du reste ce qu’ont laissé entendre Bassirou Ouédraogo, élève en classe de terminale D et Ferdinand Zongo, qui ont promis de faire du centre, leur lieu de fréquentation.
Par Roger Melchisédech KABRE