Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a organisé des visites et rencontré des acteurs du secteur informel indemnisés lors de la crise de 2011 sur les conditions de financement de leurs activités, le 14 décembre 2013 à Ouagadougou.Au cours des deux dernières semaines du mois de décembre 2013, au moins 1289 acteurs du secteur informel qui avaient été indemnisés suite à la crise de 2011, recevront la visite de représentants des ministères en charge de la Jeunesse, des Finances, du Travail et du Commerce.Des rencontres d’échanges sur les conditions de financement des fonds nationaux au profit de ces acteurs se tiendront également au cours de la même période.La cérémonie officielle de lancement de ces activités est intervenue le samedi 14 décembre 2013 à Ouagadougou, en présence des leaders d’associations dont les membres évoluent dans le secteur informel. Les premiers à recevoir la visite des représentants des ministères concernés ont été Innocent Garango, gérant d’un kiosque et Hamado Derra, propriétaire d’une boutique de téléphones portables. Tous les deux ont reconnu que les indemnisations dont ils ont bénéficié leur ont permis de reprendre les activités après les douloureux évènements dont ils ont été victimes lors des mutineries de 2011. « J’ai reçu une indemnisation à la hauteur de mes pertes, soit un peu plus de 4 millions de FCFA », a déclaré Hamado Derra. En effet, en 2011, de nombreux boutiques et magasins avaient été pillés et le gouvernement avait indemnisé des victimes. A ce titre, 1221 petits commerçants dont les pertes n’excédaient pas 1,5 million de FCFA avaient bénéficié de 791 millions environ. L’ensemble des acteurs économiques touchés par la crise avaient aussi bénéficié des indemnisations dont le montant global provisoire est estimé à huit milliards cent trois millions huit cent cinquante-huit mille cent onze (8 103 858 511) FCFA.
Pour le conseiller technique du ministre en charge du commerce, Charles Eugène Nabollé, il est important de s’assurer que les indemnisations ont permis aux victimes de reprendre leurs activités et de voir si un accompagnement peut leur être apporté. Aussi, des rencontres d’échanges sur les conditions de financement auprès des fonds tels le Fonds burkinabè de développement économique, (FBDE), le Fonds d’appui au secteur informel (FASI) se tiendront en marge des visites dans les différentes régions. « Dans le cadre de ces rencontres, des sessions d’information et d’échange seront organisées au profit de 5200 acteurs du secteur informel, des retraités et des déflatés sur les conditions de financement dans toutes les régions du pays. 1600 bénéficiaires de financement recevront une formation au montage de plan d’affaires et à la gestion de crédit » a expliqué M. Nabollé.