L’UNDD (Union nationale pour la démocratie et le développent) de Me Herman Yaméogo est favorable à la voie du référendum pour régler la question de l’Article 37 de la Constitution. Mais le parti de la panthère propose un référendum « à double détente », qui demanderait au peuple, non pas s’il est d’accord ou non pour une modification de l’article 37, mais plutôt s’il veut une refonte de la Constitution et s’il veut la mise en place d’une constituante pour ce faire.
A l’instar des autres partis politiques, l’UNDD de Me Herman Yaméogo a donné aussi sa lecture des propos du Chef de l’Etat à Dori et qui n’exclurait pas un recours au référendum pour trancher la question de la limitation des mandats au Burkina.
Dans une déclaration parvenue à Burkina 24, et qui tient lieu de compte rendu de la réunion du « Haut Conseil » du parti tenue le 16 décembre dernier, Me Herman Yaméogo (qui est en est le président), a déclaré que son parti n’était pas, dans le principe, pour la modification de l’article 37 de la Constitution.
Cependant, déclare-t-il, cet article peut être modifié et le recours au référendum est constitutionnel et légal. De sorte que « la seule parade à toutes ces possibilités légales reste l’agitation sur le plan de la morale, de la fraude à la constitution et de la désobéissance civile », peut-on lire dans sa déclaration.
C’est donc pour « minimiser les risques d’insécurisation collective » et éviter de s’exposer « au Coup d’Etat » que le fils du premier président du Burkina dit préférer s’en mettre, lui et son parti, « au dialogue et à l’arbitrage populaire ». Et donc au référendum.
Toutefois, l’UNDD propose, en lieu et place d’une consultation par oui ou non aux mandats présidentiels illimités, un référendum à « double détente ».
« Un référendum par lequel le peuple se prononcerait à la fois sur le principe de la révision de fond de la constitution et sur le modus operandi : referendum à double détente, qui pourrait être ainsi formulé : 1) voulez vous une refonte globale de la constitution ? Si oui, de préférence par le recours à une constituante ? », explique Me Herman Yaméogo.
Un référendum hybride qui aura trois avantages, selon le président du Haut conseil du parti de la panthère. Le peuple est le « vrai décideur », le « piège » du plébiscite est évité et Blaise Compaoré sera ainsi « fidèle à son engagement à ne pas se prononcer avant terme sur sa candidature ou non ».
Sur le Sénat, enfin, Me Herman Yaméogo a indiqué que son parti est contre un « Sénat corporatiste » mais est pour une « chambre haute qui a l’initiative de la loi ».
L’UNDD, qui se réclamait de l’opposition, participe au gouvernement burkinabè depuis le dernier remaniement ministériel et accompagne la politique du Président du Faso Blaise Compaoré.