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L’Observateur Paalga N° 8522 du 18/12/2013

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UNIR/PS : démission de Fidèle Kientega
Publié le mercredi 18 decembre 2013   |  L’Observateur Paalga


26e
© aOuaga.com par S.D
26e anniversaire du 15-Octobre : un panel pour débuter la commémoration
Samedi 12 octobre 2013. Ouagadougou. Les 96 heures de commémoration du 26e anniversaire du 15-Octobre ont débuté par un panel sur le thème "La construction d`un mouvement révolutionnaire : l`expérience de Thomas Sankara". Photo : Fidel Kientèga, panéliste


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Au moment où nous bouclions la présente édition, nous avons reçu une lettre de démission de Meng‑Néré Fidèle Kientega, adressée au président de l’Union pour la renaissance/ Parti sankariste (UNIR/PS), Me Bénéwendé Stanislas Sankara.


J’ai l’honneur de vous notifier par la présente ma démission, à compter de ce jour lundi 16 décembre 2013, du parti et de ses instances.

Ma décision, après mûre réflexion, mais aussi après beaucoup d’hésitations, tient essentiellement au fait, au regard des récents évènements qui ont profondément ébranlé notre parti et dont j’ai été, à mon corps défendant, l’élément déclencheur, que je reste convaincu en toute sincérité, en toute camaraderie et en toute fraternité, de votre disqualification pour conduire l’UNIR/PS et le sankarisme à la victoire. Votre incapacité à vous élever en rassembleur et vos méthodes souterraines mises à nu par nombre de militants vous disqualifient.

Ma décision tient aussi et surtout à ma conviction que le sankarisme reste la voie royale pour l’affranchissement et le progrès du Burkina Faso et de l’Afrique au regard de l’échec cuisant du régime Compaoré et, de façon générale, de celui de l’Afrique, qui patauge dans une misère insultante malgré ses immenses potentialités. De ce fait, l’engagement pour notre idéal vaut notre sacrifice de tous les instants, notre esprit d’ouverture, de compromis sans compromission et de camaraderie véritable entre sankaristes. Ce que vous refusez obstinément, préférant vous adonner à des pirouettes et à des astuces mesquines qui ne peuvent prospérer éternellement. Le tout dicté hélas par votre aveuglement, comme certains, par votre aura personnelle, quitte à saigner continuellement le parti et à faire le vide autour de vous.

Loin de moi l’idée de chercher à me retrancher et à me complaire dans le rôle facile de celui qui rejette sur les autres la responsabilité de nos échecs. Bien au contraire, je considère cette situation comme aussi mon échec personnel et je l’assume avec honte. Mais je ne puis continuer d’être acteur, donc comptable, de la déchéance morale dans laquelle est tombé notre parti, où la vérité est occultée et où nous manquons du courage, et vous principalement en tant que premier responsable, de nous regarder en face pour progresser. C’est à ce rythme que nous avons quasiment réduit le sankarisme en cette chose sectaire et inaccessible où n’entrent que des initiés, au lieu d’en faire un programme de société qui gagne.

Nous avons plutôt fait le jeu du pouvoir, notre antithèse en tant que sankaristes, ne l’oublions pas. Je n’en veux pour preuve que nos alliances contre nature avec le CDP pour la mise en place de bureaux de conseils municipaux dans de nombreuses communes. Ce même CDP ne nous cédant aucun pouce de terrain souvent dans les mêmes localités, nous lui offrons par là cette jubilation suprême de nous confiner dans ce cirque désarticulé dont il tire les ficèles.

J’en veux pour preuve votre manque de sincérité et de courage jusqu’au bout du ridicule vis-à-vis de vos camarades du SEN lorsque vos graves indélicatesses dans la gestion des ressources du CFOP ont été mises à nu. Faut-il vous rappeler que ces détournements auraient pu se justifier politiquement s’ils avaient été partagés à ce niveau de responsabilité avec des camarades qui croient présider avec vous aux destinées du parti? Mais laisser ceux-ci le découvrir par les soins de leurs adversaires politiques relève du pur mépris. C’est tout simplement aux antipodes du sankarisme.

Je pars pour tout cela, bien que sachant que partir, c’est mourir un peu. Je suis le premier à en être triste face aux camarades que je quitte au regard des moments de combat et de ferveur que nous avons passés ensemble. Mais je sais aussi que les concessions sont inutiles quand celui à qui l’on concède quelque chose n’en mesure pas la valeur. Il se figera tout simplement sur son piédestal, sûr de sa toute-puissance et même reculera à mesure que vous

marcherez vers lui.

Enfin, pour la cause du sankarisme, cet idéal noble auquel je ne cesserai de croire même si je quitte aujourd’hui l’UNIR/PS, je souhaite surtout que les présents soubresauts ou le départ de gens, même d’apport modeste ou dérangeant tels que moi, créent le déclic et provoquent des remises en cause

de soi sans lesquelles le gigantesque capital de sympathie pour le sankarisme visible et palpable ici et partout ailleurs végétera et se réduira comme peau de chagrin au lieu d’être canalisé vers son triomphe.

Avec l’assurance de ma considération distinguée !



Fidèle Kientega

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