Le Premier ministre, Bayon Luc Adolphe Tiao a procédé au lancement des travaux de construction d’une cité universitaire. C’était hier lundi 29 octobre 2012, en présence de Kossi Ofri Dan, représentant la Banque islamique de développement (BID), le principal bailleur.
D’une capacité d’accueil de 1008, lits la cité universitaire de Bobo dont le Premier ministre vient de lancer les travaux, a un coût global de 6,247 260 milliards de francs. Le projet est cofinancé par la BID à hauteur de 5,563 700 milliards F CFA (89 %) et l’Etat burkinabè pour 0,683 560 milliard (11 %). Cette cité aura deux pavillons d’hébergement à étages (R+2). Chaque pavillon comprend 504 lits, une salle d’études par palier, une salle polyvalente, une cuisine par palier, une conciergerie, une salle de veilleur de nuit, une salle de télévision, des douches. L’un est destiné aux filles et l’autre aux garçons, pour respecter la philosophie de la banque islamique qui veut que filles et garçons aient des dortoirs séparés.
En plus des pavillons d’hébergement, la cité sera dotée d’une conciergerie, d’un restaurant complet, d’une cafétéria, d’une infirmerie, d’un bloc administratif, d’une buanderie et d’un complexe sportif, et de deux parkings. Les travaux ont été confiés au Groupement AIQASABI/SUZY Construction et SOGETEL avec un délai d’exécution de 16 mois. « Des entreprises reconnues pour leur sérieux », a souligné le chef de l’exécutif burkinabè. Cela étant, « nous mettrons la pression pour que le délai d’exécution soit respecté », a-t-il poursuivi. Et d’inviter le Laboratoire national du bâtiment et travaux publics (LNBTP) et le cabinet CINCAT international S.A., chargés du contrôle des travaux, à jouer pleinement leur partition.
Pour le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara, la construction de cette cité s’inscrit dans la perspective d’offrir aux étudiants de bonnes conditions d’hébergement. Elle permettra aussi de réduire la facture pour la location d’immeubles non adaptés aux besoins des étudiants. C’est dans cette logique les différentes villes dotées d’universités publiques, verront la réalisation de ce type de projet. C’est pourquoi, il a salué l’exemplarité de la relation entre Burkina Faso et la BID. Le gouvernement souhaite encore la contribution de la BID pour la construction des cités universitaires de Fada, Ouahigouya et Dédougou. Le représentant de la BID à la cérémonie, Kossi Ofri Dan venu du Bureau régional de Dakar, a rappelé que sa structure a déjà financé 74 projets au Burkina Faso, à hauteur de 462 millions de dollars américains. Dans le domaine de l’éducation, 7 projets dont 5 déjà exécutés et 2 en cours, ont bénéficié de l’appui de la banque pour une enveloppe de 49 millions de dollars, soit 25 milliards de F CFA.