Koudougou, le chef-lieu de la région du Centre-Ouest a abrité la semaine dernière des journées de réflexion sur les lois d’habilitation. Deux communications portant sur les fondements constitutionnel et juridique des lois d’habilitation et sur la pratique burkinabè de ces lois ont ponctué ces journées.
A travers leurs exposés, les assistants parlementaires de la commission ont passé en revue les différentes lois d’habilitation, qui ont été adoptées, depuis 1992 à nos jours. Tout en ne perdant pas de vue les perspectives, Jean-Baptiste DIASSO et Seydou COULIBALY ont également abordé les acquis et les insuffisances de ces lois, qui couvrent désormais toute l’année civile, le 1er janvier au 31 décembre. Ces exposés ont été suivis de débats enrichissants.
Le gouverneur de la région du Centre-ouest, Chantal BONI a salué la délocalisation des journées de réflexion de la commission en charge des lois, dans la cité du Cavalier rouge.
A sa suite le président de la CAGIDH, Boureima BADINI, n’a pas passé sous silence l’importance de ces journées. Car en initiant la rencontre, comme il l’a rappelé, ils ont le même soucis que l’ancien président du conseil constitutionnel français Pierre MAZEAU qui affirmait, qu’il ne faut pas confondre la séparation des pouvoirs et la lutte des pouvoirs. Car cette séparation permet une bonne division du travail démocratique.
Quant à la lutte contre les pouvoirs, elle provoque la paralysie des institutions. Dans leurs recommandations les députés de la commission des Affaires générales institutionnelles et des droits humains projettent de ce fait d’interpeller le gouvernement à travers les traditionnelles questions orales ou d’effectuer des missions d’information pour évaluer l’impact des lois d’habilitation. Car, il s’agit pour eux de travailler en synergie avec l’exécutif pour le développement du pays, tout en assumant leur rôle constitutionnel de contrôle de l’action gouvernementale.
