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Sidwaya N° 7564 du 17/12/2013

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Projet Sealink : la promotion du commerce Sud-Sud par la voie maritime
Publié le mardi 17 decembre 2013   |  Sidwaya




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Le président du conseil d’administration de la société de promotion du Projet Sealink, Wilson Krofah, est venu à la rencontre des investisseurs burkinabè, le mardi 10 décembre 2013, à la Chambre de commerce et d’industrie de Ouagadougou. Son objectif est de convaincre les opérateurs économiques du pays des hommes intègres à adhérer à son projet sous-régional dont la vocation est de promouvoir le commerce Sud-Sud, par la voie maritime.

Le Projet Sealink est la toute dernière trouvaille de la Fédération des Chambres de commerce et d’industrie de l’Afrique de l’Ouest pour promouvoir leurs échanges. Il s’agit d’un projet de création d’une compagnie maritime de la côte-ouest-africaine. Selon le Président du conseil d’administration (PCA) de cette société naissante, Wilson Krofah, le commerce intercontinental ne représente que 10% des échanges. Un taux très faible, a-t-il estimé, quand on sait que l’Afrique constitue un très grand marché de consommateurs. Le projet de création de la société Sealink est donc une réponse à cette faiblesse des échanges entre Etats sur le continent, notamment entre l’Afrique de l’Ouest et celle du Centre. « Nous pourrons ainsi permettre à des pays de l’interland comme le Burkina Faso, de pouvoir vendre leurs produits dans des pays en Afrique centrale », a expliqué M. Krofah, aux opérateurs économiques du Burkina. En effet, ce forum vise à persuader les investisseurs burkinabè à faire leur ce projet. D’un coût global estimé à près de 60 millions de dollars US, le PCA attend des opérateurs économiques du Burkina une souscription à au moins 10 millions de dollars. Pour ce faire, il a tenu à convaincre son auditoire, à peu près en ces termes : « Sealink est une société africaine, portée uniquement par des investisseurs privés de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Si elle voit le jour, ce sera la première société du genre qui appartienne aux Africains eux-mêmes ». Fustigeant le protocole dans la liaison commerciale entre certains Etats sur le continent, le promoteur de Sealink fait remarquer : « Pour que nos produits parviennent souvent à un point donné, il faut qu’ils transitent par l’Europe. Ce qui revient beaucoup plus cher. En termes de temps également, nous perdons. Nous avons donc réfléchi à ce projet pour pouvoir faire tomber les barrières ». La route constitue aussi, aux yeux de M. Krofah, une des barrières au commerce, au regard des multiples tracasseries qu’on y rencontre. Et cette difficulté trouve sa solution dans Sealink où la voie de communication privilégiée reste la mer.

Mi-2014, mise en route du projet

Le projet Sealink n’est pas un rêve comme il pourrait paraître aux yeux d’observateurs. Ces promoteurs ont déjà un chronogramme de sa mise en route. « D’ici à la mi-2014, notre projet prendra forme. Nous allons commencer avec trois navires. Un navire réservé au transport des marchandises, un, au transport des personnes et le troisième, au transport et des biens et des personnes » promet le PCA, Wilson Krofah. Il fonde ainsi l’espoir que ce projet va intensifier le commerce entre pays africains et éviter par la même occasion, à nos Etats ces échanges extérieurs où « il y a beaucoup d’entraves, telles que les questions de norme, de standard, de tarif qui font que le retour n’est pas toujours positif de notre côté ». La noblesse des idéaux prônés par le projet Sealink lui a conféré le soutien de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ainsi que de plusieurs Etats dont le Burkina Faso. Selon le représentant du président de la Commission de la CEDEAO, Alfred Braihma, l’institution ouest-africaine estime que ce projet Sealink peut faciliter le mouvement des personnes et des marchandises dans la sous-région. Pour ce faire, elle le soutient sous deux formes, à savoir au plan financier avec l’organisation des réunions avec les acteurs du secteur privé, et au plan approche relationnelle avec les Etats. « Dans ce sens, nous sommes en train d’organiser une réunion ministérielle au Cap-Vert en janvier 2014. A cette réunion, nous allons solliciter l’approbation des ministres pour accompagner la CEDEAO et Sealink pour le succès du projet. Cela participera à la promotion, au développement de l’intégration dans notre sous-région », a indiqué M. Braihma. Suffisamment imprégné du projet suite à son passage à la CEDEAO en tant que vice-président, le représentant de la présidente de la Chambre de commerce du Burkina Faso, Jean de Dieu Somda soutient que l’Afrique est un continent en pleine mutation socioéconomique et les organismes internationaux prévoient de bonnes perspectives de croissance pour les prochaines années. Une croissance qui va entraîner une augmentation substantielle des flux commerciaux. Pour ce faire, il conseille que « nous devons être créatifs et anticiper dans nos choix d’investissement… et orienter nos efforts vers des projets permettant une fluidité du trafic et contribuant à intensifier les échanges commerciaux en Afrique et dans le reste du monde ». Pour M. Somda, la naissance de cette compagnie maritime contribuera à lever certaines contraintes majeures du commerce entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, permettant ainsi, à ces deux régions de tirer mutuellement parti de leurs potentiels respectifs. C’est pourquoi, il a exhorté les investisseurs burkinabè à saisir cette opportunité, pour prendre part à ce projet panafricain ambitieux et créateur de valeurs.

Boyavé Léopold YE
Sonia TAPSOBA
(stagiaire)

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