Dans le cadre de la mise en œuvre de la mutuelle de santé des professionnels de l’éducation, les organisations syndicales du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation ont commandité une étude de faisabilité et ce, avec l’accompagnement technique de l’Association ‘’Songui manégré’’, c’est-à-dire aide au développement endogène (ASMADE), dans trois régions que sont le Sahel, le Centre et le Sud-ouest. Pour ce faire, les résultats de l’étude ont été portés à la connaissance de l’ASMADE, au cours d’une rencontre organisée le lundi 16 décembre 2013, à la Direction de la recherche des innovations en éducation non formelle et en alphabétisation (DRINA), à Ouagadougou.
Les organisations syndicales du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation ont publié les résultats de l’étude sur la faisabilité d’une mutuelle de santé des enseignants avec l’Association songui manégré/ aide au développement endogène (ASMADE), le lundi 16 décembre 2013, à Ouagadougou en croire Séma Blégné, secrétaire général du Syndicat national des Enseignants africains du Burkina (SNEA-B), les enseignants ne sont pas suffisamment pris en charge par le gouvernement. « Ils n’ont droit seulement qu’aux pensions de retraite, des ayants-droits et de l’invalidité », a-t-il affirmé tout en ajoutant que dernièrement, il a été décidé de prendre en compte les cas d’accidents de travail qui ne sont d’ailleurs pas encore opérationnalisés au sein du secteur public. Suite à ce constat, les structures syndicales concernées ont mené des réflexions, a confié le secrétaire général du SNEA-B. « En tant que structure syndicale, nous avons réfléchi et on s’est dit que plus nos enseignants seront couverts au plan santé, plus ils seront efficaces dans leurs classes », a-t-il suggéré. Pour parvenir à la mise en œuvre du projet ‘’santé pour tous les enseignants’’, les structures syndicales ont échangé avec des partenaires extérieurs, à travers le réseau éducation et solidarité. « Avec ce réseau, on est arrivé à la conclusion qu’il fallait, à l’image de nos confrères des pays étrangers, mettre en place une structure supra-puissante en matière de protection sociale, afin de supplier l’action de l’Etat en la matière », a expliqué Séma Blégné. A l’en croire, le projet a d’ores et déjà été présenté au ministre de la Fonction publique du Travail et de la Sécurité sociale et au ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation au cours d’une séance de travail organisée à cet effet. A la suite de la rencontre, ils ont obtenu l’aval de l’Etat pour la réalisation dudit projet.
ASMADE œuvre pour la santé des enseignants
D’où, le lancement du premier travail qui a consisté à aller sur le terrain afin de recueillir auprès des enseignants les attentes en matière de couverture de santé.
Selon le secrétaire général du SNEA-B, la présente rencontre consiste à partager avec l’ONG ASMAD, qui a permis la réalisation de l’étude de faisabilité dans le Sahel, le Centre et le Sud-ouest, les résultats de l’enquête effectuée sur le terrain. Gabriel Compaoré, chargé de plaidoyers de communication à ASMAD, a pour sa part affirmé que l’enseignant est ‘’la lumière du monde’’. C’est dans cette vision que l’ONG a accepté de s’engager pour permettre aux enseignants de remplir favorablement leurs missions. « L’étude de faisabilité est l’élément majeur permettant de prendre les décisions fondamentales sur les prestations à offrir aux enseignants en matière de soins de santé, sur la forme organisationnelle que va revêtir la mutuelle, sur les principes- mêmes de gestion de cette assurance maladie afin que chaque enseignant désirant souscrire à cette assurance ait satisfaction», a-t-il précisé. Il s’agira donc pour l’ONG, après avoir pris connaissance des résultats, de faire part de ses capacités financières pouvant contribuer à couvrir la santé des enseignants. Après validation de l’étude, un document sera soumis au gouvernement afin de rendre le projet opérationnel .
