Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), représenté par Claude Eugène Nabollé, conseiller technique, coordonnateur du contrôle, a procédé au lancement officiel le samedi 14 décembre 2013, des actions des visites des acteurs du secteur informel, indemnisés, lors de la crise de 2011 à Ouagadougou.
Après la crise de 2011 qui a occasionné des vols et pillages de nombreux magasins et commerces, le gouvernement, afin de permettre aux victimes de reprendre leurs activités, avait décidé de les indemniser. Ainsi, les petits commerçants du secteur informel dont les montants des pertes subies n’excédaient pas 1,5 million de FCFA ont bénéficié d’une indemnisation directe totale à hauteur de 791 611 493 francs pour 1221 victimes des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.
Aussi, ceux relevant du secteur structuré ont bénéficié de l’opération " prêt d’urgence " auprès du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) ou du Fonds d’appui au secteur informel (FASI) à hauteur de 3 405 564 881 FCFA pour 792 victimes.
Par ailleurs, pour compléter ce dispositif et procéder au paiement qui s’est élevé à 3 906 682 137 francs, une commission a été mise en place. Au total, cette opération d’indemnisation s’établit à 8 103 858 511 FCFA pour 2640 victimes.
Selon Claude Nabollé Eugène, "l’objectif visé à travers cette visite est de s’assurer que les indemnisations ont permis aux victimes de reprendre leurs activités et de voir si un accompagnement peut leur être apporté. Elle est également l’occasion de visiter au moins 1289 acteurs du secteur informel, recueillir des informations relatives à la poursuite de leurs activités, et susciter l’adhésion de ces derniers aux conditions de financement fixées au niveau des Fonds nationaux, tout en formant et en accompagnant au moins 350 petites entreprises indemnisées ayant un fort potentiel de développement vers la formalisation de leurs activités, etc. A l’issue de la cérémonie de lancement, nous avons effectué une visite terrain pour rencontrer des acteurs indemnisés. Pour la plupart, il y a satisfaction à leur niveau et ils entendent remercier le gouvernement burkinabè pour son accompagnement ".
Avis de quelques bénéficiaires
Derra Amado, vendeur de téléphones portables
“J’ai reçu 4 000 000 de francs CFA”
"Je suis satisfait de l’acte du gouvernement, car il nous a permis de relancer notre commerce. Ce geste est la preuve que le gouvernement du Burkina Faso prend les préoccupations de la population en compte.
Lors de la mutinerie, j’ai perdu 4 600 000 FCFA. Mais je vous avoue qu’après constat, j’ai été indemnisé à la hauteur de ce que j’avais perdu.
Vraiment je rends grâce à Dieu et je remercie infiniment le gouvernement d’avoir pensé à nous".
Garango Inoussa, gérant de kiosque-restaurant
“J’ai perdu 600 000 de francs CFA”
“Les difficultés ne manquent pas quand on mène une activité comme celle-là.
On a été indemnisé grâce au CGA et depuis lors, nous avons repris les activités. Nous avons eu du succès et c’est ce qui nous galvanise davantage.
Nous remercions le gouvernement burkinabè qui nous a encouragés lors des évènements malheureux.
Personnellement, dire que j’ai été indemnisé à la hauteur de mes pertes, c’est de trop. Mais, il faut savoir que cela nous a permis de relancer nos activités. J’ai reçu une somme de 500 000 francs contre 600 000 francs perdus”.
