Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques à travers un meeting à la place de la Nation de Ouagadougou, le 13 décembre 2013, a commémoré le 15ème anniversaire des assassinats de Norbert Zongo et de ses compagnons.
Le 13 décembre 2013, cela fait 15 ans que le journaliste Norbert Zongo et trois de ses compagnons ont été assassinés sur la route de Sapouy. C’est à travers un meeting que le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques a commémoré ce 15ème anniversaire. Il se félicite de constater que 15 années après les crimes de Sapouy, l’éveil de consciences engendré par sa lutte, pénètre toutes les couches de la société burkinabè.
Où en est-on avec ce dossier, 15 années après ?
"Le fait majeur, révoltant, est et demeure le non-lieu scandaleux prononcé par la justice de la VIème République. Un non-lieu coupable qui, au-delà de la tentative du pourvoir de se disculper, traduit l’état de dépendance réelle de notre justice. Une justice aux ordres avec des magistrats de service " a déclaré le président du collectif, Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP. Toujours à propos du dossier, le collectif informait le peuple burkinabè que le 21 juin 2013, la Cour africaine avait fait droit à la requête des ayant-droit de feu Norbert Zongo et de ses compagnons, et du MBDHP en retenant sa compétence pour passer le 28 Novembre 2013 à l’examen au fond de l’affaire. Le procès a bel et bien eu lieu les 28 et 29 novembre dernier. Pour le président du Collectif, chaque partie a développé ses moyens de défense. Et l’affaire est mise en délibérée pour un verdict qui devrait être rendu dans les 90 jours maximum, conformément à l’article 28 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples portant création de la Cour. Quel que soit le verdict qui sera rendu par la Cour, selon lui, la lutte hautement patriotique engagée par le peuple burkinabè doit se poursuivre et se poursuivra. Par ailleurs, Chrysogone Zougmoré a indiqué que " la conclusion principale à tirer de ces 15 années passées, est que tout ce que nous avons pu obtenir en termes d’espaces de libertés et d’affirmation de notre dignité est le fruit de notre capacité de mobilisation et d’organisation de la lutte. Le collectif invite les militants à se démarquer de l’impatience et du défaitisme et à voir en l’éveil actuel des consciences, un réel espoir pour l’aboutissement de notre lutte, par la réouverture et le jugement sérieux de ce dossier ".