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Saran Sérémé: «le tazartché* ne marchera pas au Burkina Faso»
Publié le lundi 16 decembre 2013   |  FasoZine


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© aOuaga.com par A.O
Politique : le PDC souffle sa première bougie
Dimanche 15 décembre 2013. Ouagadougou. Le Parti pour le développement et le changement (PDC) a commémoré son premier anniversaire sous le thème général "Le changement comme challenge du développement, harmonieux et durable du Burkina Faso". Photo : Saran Sérémé/Séré, présidente du PDC


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Ce dimanche 15 décembre 2013, la Maison du peuple de Ouagadougou a été le lieu de convergence des militants du Parti pour le développement et le changement (PDC) venus fêter le premier anniversaire de la formation politique fondée par la transfuge du parti au pouvoir, Saran Séré/ Sérémé. Le tout s’est déroulé en présence de plusieurs de ses camarades politiques de l’opposition et de certains acteurs de la société civile.

Hommage à Nelson Mandela, refus du "tripatouillage" de la Constitution, non au Sénat, emplois et considération pour la jeunesse, nécessité du changement, etc. la présidente du PDC n’est pas allée du dos de la cuillère pour dire tout le mal qu’elle pense de la gestion actuelle du pouvoir par ses camarades d’hier. A l’en croire, les déclarations récentes de certains hommes politiques appelant à un referendum pour trancher le débat sur l’article 37 de la Constitution burkinabè qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels, ne rencontrent pas l’assentiment de sa formation politique.

«Nous avons dit non au Sénat, nous disons non au Sénat dans sa forme actuelle qui est inappropriée et inadaptée. Nous disons non à tous les tripatouillages actuels de notre Constitution», a laissé entendre l’ancienne député du parti au pouvoir. Elle a indiqué que les hommes politiques qui pensent être les dépositaires exclusifs de la direction politique du Burkina Faso se trompent lourdement. Citant Albert Einstein, Saran Sérémé a affirmé que «la folie est de refaire la même chose tout en espérant des résultats différents sous prétexte que les conditions sont différentes».

«Je dis et je répète, le tazartché* ne marchera pas au Burkina Faso» a-t-elle lâché, arrachant des salves d’applaudissements à un public entièrement conquis. Prenant à témoin ce public, la présidente du PDC a dénoncé «les hommes politiques burkinabè qui n’arrivent pas à concevoir leur vie hors du pouvoir et hors des privilèges du pouvoir». Or ces gens-là, a-t-elle expliqué, «se réclament héritiers de Nelson Mandela». Pourtant, elle a rappelé à l’intention de ces derniers, que «Madiba» n’avait aucune boulimie du pouvoir.

«Je ne comprends pas des gens qui disent qu’ils se reconnaissent dans le combat de Nelson Mandela et qui sont prêts à rester pendant 30 ans au pouvoir», a martelé la présidente du PDC. Saran Sérémé a exprimé toute l’admiration qu’elle a pour Nelson Mandela qui l’aurait inspiré et enseigné l’art du courage. Elle a donc demandé une minute de silence en la mémoire du héro de la lutte contre la ségrégation raciale en Afrique du Sud, dont l’enterrement coïncide par hasard avec la célébration du premier anniversaire de son parti.

De nombreux hommes politiques de l’opposition sont venus soutenir cette femme chef de parti au Burkina. On pouvait voir entre autres, Boukary Kaboré dit le Lion, Valère Somé du CAP, Fidèle Kientéga de l’UNIR/PS, Norbert Michel Tiendrébéogo du FFS, Djézouma Sanou de l’UDPS… Fidèle Kientéga a salué la pugnacité de la première responsable du PDC, tout en soulignant sa surprise de voir que ce parti, qui n’a qu’un an, arrive à une telle mobilisation.

«Nous sommes venus encourager l’unique femme chef de parti qui a osé rompre avec le parti majoritaire pour affirmer ses positions et dire non à l’embrigadement permanent de notre peuple», dira pour sa part Djézouma Sanou. Des acteurs de la société civile comme Luc Marius Ibriga ou encore Augustin Loada, etc. étaient présents à ce premier anniversaire dont la célébration était ponctuée de conférences et de la remise des prix aux lauréats du concours du meilleur programme politique, organisé par le PDC en faveur des jeunes.

*Allusion au référendum initié au Niger en 2009 par le président d’alors, Mamadou Tandja, pour continuer à gérer le pouvoir pendant encore trois ans alors que son mandat s’achevait et qu’il ne pouvait pas se représenter.

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