Alors que les Maliens sont retournés aux urnes ce dimanche 15 décembre pour le deuxième tour des élections législatives, la peur d’attentats plane toujours sur le Nord du pays. La veille, c’est-à-dire, samedi, ce sont deux Casques bleus qui ont fait les frais de cette violence aveugle qu’il semble difficile d’exorciser dans le septentrion malien. Le remède ultime viendra-t-il de l’installation des nouvelles institutions démocratiques dont le Parlement constitue un des couronnements?
C’est le moindre mal qu’il faut souhaiter à ce pays qui a frôlé le pire depuis les soubresauts du coup d’Etat militaire de mars 2012, mais surtout de l’occupation du Nord par des groupes islamistes armés de tout poil, sans foi ni loi. Il faut espérer qu’avec la mise en place prochaine de l’Assemblée nationale forte de 147 députés, le Mali élabore désormais une stratégie de sécurisation de son territoire afin d’éloigner le spectre terroriste qui menace également l’ensemble des pays du Sahel.
Il est donc heureux de constater que les Maliens ont vaincu la peur pour accomplir leur devoir civique et permettre ainsi au Parlement d’exercer, très bientôt, ses prérogatives en toute légitimité. Après l’élection du président Ibrahim Boubakar Kéïta, le Mali revient sur la scène politique internationale. Il reste maintenant à l’Etat de consolider les fondements de la paix et de l’unité nationale pour reprendre efficacement son rôle dans le développement économique et social.