Les " 2.8 " ne sont autres que les 2 800 000 francs de la rumeur faisant croire à un rappel de salaire aux agents fonctionnaires titulaires de la Fonction publique à la fin de ce mois de décembre 2013. Sur invitation de la section régionale des Hauts-Bassins du Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B), une délégation du Bureau national est venue rencontrer ses membres le samedi 14 décembre dernier à la Bourse du travail de Bobo-Dioulasso.
La délégation du Bureau national (BN) était conduite par Sema Blegné, Secrétaire général du Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B). Cette mission répond à une invitation ou plutôt à une interpellation de la coordination régionale des Hauts-Bassins sur des préoccupations du moment de ses militants. De la déclaration liminaire, le BN de par la voix de son SG Blegné, a touché tous les points qui ont été l’objet de revendications par les centrales syndicales avec le gouvernement. En occurrence, la grille salariale et indemnitaire, mais surtout la nouvelle situation des agents fonctionnaires titulaires, tant souhaitée par rapport aux contractuels qui défraie la chronique. La délégation a laissé entendre qu’à ce jour, les deux premiers points sont bien avancés et il ne reste qu’à les finaliser pour adoption avec les deux parties prenantes. Cependant, pour la question de traitement salariale entre fonctionnaires titulaires et contractuels jugée d’injuste, les responsables du SNEA-B n’ont pu confirmer cette rumeur de rappel pour réparation a-t-on dit, entre les deux situations de fonctionnaires. Et c’est ce qui aura souvent amené certains militants lors des échanges à traiter leurs responsables d’inactifs ou de connivence avec le pouvoir. Comme nous avons pu le constater, aucune question n’était tabou. Les débats pour aboutir au consensus étaient parfois houleux, amenant par moments le coordonnateur régional, Hamadé Ouédraogo à calmer les esprits, car la base dit avoir trop patienté et il faut passer à la vitesse supérieure par des actions concrètes. Ainsi, la date butoir de la fin décembre 2013 a été retenue pour avoir des réponses claires à leurs préoccupations, voire un statut particulier des enseignants. Après quoi, ceux-ci se disent déterminés à se faire entendre en début d’année 2014 par la suspension des cours au primaire. Souhaitons vivement que nous n’en arrivons pas là.