Politique
Audience du président du Faso à Paris : un tête-à-tête avec Mahamadou Issoufou du niger
Publié le lundi 16 decembre 2013 | Sidwaya
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Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience son homologue du Niger, Mahamadou Issoufou.
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- 27/11/2013
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Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience son homologue du Niger, Mahamadou Issoufou, le 6 décembre 2013, à Paris. Ils ont échangé sur la paix et la sécurité en Afrique.
« Le chef de l’Etat burkinabè et moi-même avons la même vision des solutions possibles aux préoccupations de paix et de sécurité en Afrique ». C’est la déclaration faite par le président du Niger, Mahamadou Issoufou, à la sortie d’une audience avec le président Blaise Compaoré, à Paris, où une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains étaient réunis, autour du président français, François Hollande, pour discuter de la stabilité sur le continent. « Avec le président Compaoré, nous avons mis l’accent sur la nécessité de faire en sorte que nos différents pays renforcent leurs capacités opérationnelles et de renseignements, mutualisent leurs moyens, afin d’assurer la sécurité », a ajouté le président Issoufou.
Il a précisé que les solutions envisagées doivent tenir compte de la liaison établie entre les questions de sécurité et celles du développement. A ce sujet, le chef de l’Etat nigérien a estimé, d’une part, qu’investir dans la sécurité, c’est investir dans le développement. Une vérité mise un moment, entre parenthèse, par des Etats africains, du fait des exigences des institutions de Bretton-Woods, qui ne sont pas favorables aux investissements dans les domaines de la sécurité et de la défense. C’est par cet argumentaire que le président Issoufou explique en partie, les insuffisances de certaines armées sur le continent, « obligeant » d’appeler la France à la rescousse, pour juguler des crises armées. L’intervention française au Mali et celle en cours en Centrafrique, en sont des illustrations. D’autre part, il a soutenu qu’une lutte efficace contre le terrorisme et le crime organisé en Afrique passe par un développement économique et social, afin de sortir ses populations de la pauvreté. Pour lui, il faut aussi travailler à mobiliser davantage de ressources pour développer les secteurs de l’éducation et de la santé, des infrastructures, de l’énergie, etc., dans une perspective de développement durable. Avant de conclure que la vision du Niger est également celle de la sous-région ouest-africaine dans le cadre de la CEDEAO.
Actualité oblige, le président Mahamadou Issoufou a, par ailleurs, commenté la disparition de Nelson Mandela. Il a dit ceci : « L’Afrique vient de perdre un grand homme, le monde entier, un géant. Le président Mandela est le plus grand homme du 20e siècle. Rappelez-vous son combat contre le racisme, contre l’apartheid, sa détention en prison, sa libération, son élection à la présidence de son pays. Ce qui est impressionnant, c’est sa capacité à pardonner.
Il a pardonné à ses persécuteurs, et a su réconcilier cette nation arc-en-ciel que constitue l’Afrique du Sud. Donc nous sommes tristes ».
Koumia Alassane KARAMA
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