Plusieurs établissements scolaires et universitaires sont restés fermés vendredi à Ouagadougou, à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, a constaté APA.
La tradition a ainsi été respectée dans la capitale burkinabè où, à l’instar d’autres villes du pays, il n’y a pas eu de cours et certains élèves qui s’étaient rendus dans leurs établissements ont dû rebrousser chemin devant les classes fermées.
Des responsables d’écoles avaient pourtant demandé aux élèves de rester à la maison ce vendredi pour éviter tout incident.
Cela fait 15 ans que Norbert Zongo, le directeur de l’hebdomadaire L’Indépendant, a été assassiné avec ses trois compagnons d’infortune en rase campagne dans les parages de Sapouy (province du Ziro), à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou.
Ce drame a plongé le Burkina Faso dans une grande crise politique et sociale qui a fortement ébranlé les fondements de l’Etat par suite des manifestations monstres du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques, qui exigeaient vérité et justice pour Norbert et ses camarades.
Sous la pression nationale et internationale, une Commission d’enquête indépendante (CEI) est entrée en action avant de désigner ‘’six suspects sérieux’’, tous membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
A l’instruction du dossier, seul l’adjudant-chef Marcel Kafando a été inculpé en février 2001. Cinq ans plus tard, il bénéficiait d’un non-lieu le 18 juillet 2006. Une ordonnance qui sera confirmée le 6 août de la même année par la chambre d’accusation de la cour d’Appel.
Depuis, le dossier est consigné au greffe de cette cour, et sera prescrit dans dix ans, donc en 2016.
Les avocats de la partie civile ont saisi dernièrement la Cour africaine des droits de l’homme à Arusha en Tanzanie, qui videra en début mars 2014 son délibéré.