Dans le cadre de sa politique de développement culturel, la Commission de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) organise du 12 au 14 décembre à Ouagadougou un symposium sur le financement de la culture. Il s’agira d’améliorer les stratégies et les mécanismes de financement de la culture au sein de ses Etats membres. Et cela à travers des réflexions et des débats sur les aspects spécifiques relatifs au financement et à l’autofinancement d’actions culturelles par divers sous-thèmes.
La culture au-delà, du fait qu’elle reflète l’identité d’une nation est sans conteste un secteur de développement économique et de lutte contre la pauvreté. Il représente l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie mondiale. Sa contribution au PIB mondial est estimée à 7% et de l’ordre de 2 à 3% pour les pays en développement.
C’est pour rehausser ce taux dans son espace communautaire que l’UEMOA tient un symposium sur le financement de l’industrie culturelle sous le thème : « Investir dans la culture au sein de l’UEMOA » .
A travers des réflexions et des débats, ce symposium vise à identifier les leviers et les mécanismes d’accès aux financements propices pour le développement du secteur culturel. Il permettra également de lever les défis et les contraintes qui entravent l’investissement dans le secteur culturel de l’espace communautaire.
Les débats s’articuleront autour de divers sous-thèmes tels les enjeux et défis du développement culturel au sein de l’espace UEMOA, la dynamique de gestion des entreprises culturelles et les conditions de durabilité de ces entreprises.
D’autres sous-thèmes, à savoir les financements bancaires et de marché des entreprises culturelles, le sponsoring et le mécénat culturel, la coopération et le partenariat privé/public pour le financement de la culture auront également une attention particulière des participants.
Pour le SG du ministère de la Culture et du tourisme, Jean Claude DIOMA, représentant son ministre, ce symposium est la bienvenue et son thème est révélateur car « dans les pays de l’espace, les budgets alloués à la culture atteignent rarement 0.5%. » Il dit être convaincu qu’à l’instar du Burkina, les pays membres de l’UEMOA ont une forte attente des propositions qui sortiront de ce symposium.
Il a du reste invité les séminaristes à ne pas perdre de vue les interrelations entre le financement et les autres problématiques de financement culturel. Il s’agit entre autres de l’encadrement technique et juridique du secteur culturel, le développement du numérique et de la protection de la propriété intellectuelle.
Pour le président de la commission de l’UEMOA, Cheiche SOUMARE, ce symposium rentre dans le cadre des activités marquant les 20 ans de l’institution sous régionale.
Selon lui, il constitue une traduction de la vision 2020 de la Commission qui fait de la culture un des piliers de l’intégration régionale.
« La culture est un vrai gisement de croissance que nous exploitons peu. Pourtant ! Les activités culturelles représentent aujourd’hui près de 1 600 milliards de dollars en 2008 selon un rapport du CNUCED sur le commerce mondial. »
Pour atteindre cet objectif l’UEMOA aura le soutien de l’UNESCO représenté à ce symposium par son DG adjoint Getachew ENGIDA et d’autres partenaires comme l’OIF, AFRICALIA et la BOAD.