Les journaux burkinabè de ce vendredi ont largement commenté le point de presse animé par le président du Faso, Blaise Compaoré, la veille à Dori, ainsi que l’anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, le 13 décembre 1998.
« Affaire Norbert Zongo : La politique a avalé ce dossier », titre le quotidien privé L'Observateur Paalga, reprenant ainsi les propos de Me Prosper Farama, l'un des avocats chargé de défendre le dossier.
Selon L'Observateur, cela fait exactement 5 475 jours, soit 15 ans, que Norbert Zongo, le directeur de l'hebdomadaire L'Indépendant, a été assassiné avec ses trois compagnons d'infortune en rase campagne dans les parages de Sapouy (province du Ziro) à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou le 13 décembre 1998.
Ce drame, rappelle le journal, a plongé le Burkina Faso dans une grande crise politique et sociale qui a fortement ébranlé les fondements de l'Etat par suite des manifestations monstres du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques qui continuent d'exiger vérité et justice pour Norbert et ses camarades.
« Sous la pression nationale et internationale, une Commission d'enquête indépendante (CEI) a travaillé et désigné «six suspects sérieux» tous membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) », précise L'Obs, avant d'ajouter qu'à l'instruction du dossier, seul l'adjudant-chef Marcel Kafando a été inculpé en février 2001 et que cinq ans plus tard, il bénéficiait d'un non-lieu le 18 juillet 2006.
Au sujet du Dossier Norbert Zongo, Le Quotidien affiche : « Commémoration de l'assassinat de Norbert Zongo : Si l'Etat burkinabè veut jouer au voyou, il y aura des sanctions politique ».
Le journal a rapporté ainsi une déclaration de l'avocat et opposant politique burkinabè, Me Bénéwendé Stanislas Sankara.
Le même journal a également donné la parole à Basile Baloum, l'un des anciens collaborateurs du journaliste assassiné qui affirme que « Norbert Zongo savait qu'il abordait des sujets souvent osés ».
Dans un autre registre, Sidwaya, le quotidien national, arbore à sa Une : « Le président du Faso à la presse : + Le Sénat se mettra en place + », revenant sur le point de presse organisé par Blaise Compaoré, jeudi, au lendemain de la fête de l'indépendance.
A ce propos, L'Observateur écrit : « Blaise Compaoré et l'article 37 : Le Peuple sera consulté »
