Comme à l'accoutumée, à la veille de la fête de l'indépendance de notre pays, le président du Faso s'adresse à la nation. Nous vous proposons son discours, à l'occasion du 11 décembre 2013, célébré à Dori.
La commémoration de l’indépendance de notre pays est toujours un nouveau jalon sur le parcours de notre nation, de par le sens profond et le symbolisme qu’elle véhicule.
Elle a toujours traduit notre commune volonté de nous ressourcer dans notre riche passé, et de nous inspirer constamment de l’ardeur, du courage et du combat victorieux mené par nos vaillants prédécesseurs, dans la réalisation de nos ambitions fortes pour le Burkina Faso.
Je rends hommage à leurs actions au service de la liberté, de l’autodétermination et de la dignité.
La célébration de la fête nationale s’inscrit ainsi, dans l’agenda continu de l’évolution de notre pays, comme un devoir sacré de reconnaissance envers nos devanciers dont la lutte acharnée a permis à notre nation d’être et de s’affirmer aux plans africain et mondial.
C’est aussi un enjeu fondamental pour sceller davantage les liens qui nous unissent et renforcer notre engagement à bâtir ensemble l’avenir dans l’unité, la fraternité, la tolérance, le respect mutuel, la coexistence pacifique et la solidarité avec les autres peuples.
Chers compatriotes ;
Pour marquer cette journée historique du 11 décembre cette année, la ville de Dori, chef-lieu de la région du Sahel, est le point de convergence de l’ensemble des burkinabè.
Au regard de ses immenses potentialités agro-pastorales, minières et touristiques, le Sahel s’affirme comme un grand pôle économique en pleine évolution dans le vaste espace du Liptako Gourma, et un acteur majeur dans la construction de l’émergence.
Je salue la détermination des forces vives des provinces de l’Oudalan, du Séno, du Soum et du Yagha qui, dans un contexte climatique difficile, œuvrent au quotidien, avec assurance et confiance, à la transformation qualitative du Burkina Faso.
Je leur renouvelle mes encouragements pour la dynamique instaurée afin d’accélérer le développement socioéconomique de la zone sahélienne.
Chers concitoyens ;
L’indépendance est une conquête permanente qui exige un ferme attachement au travail et une capacité élevée d’adaptation aux contextes nouveaux qui se créent.
Aussi, j’apprécie les efforts déployés par tous les acteurs, jeunes, femmes et anciens, travailleurs des secteurs publics et privés, militaires et paramilitaires, organisations de la société civile, communautés religieuses et coutumières, burkinabè de la diaspora, partenaires techniques et financiers, dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement au niveau des secteurs prioritaires de l’agriculture, de l’éducation, de la santé, de l’innovation, et dont les résultats remarquables, confortent nos acquis en matière de sécurité humaine.
La nation burkinabè est avant tout une communauté de destin, un réseau d’intelligences et d’initiatives, une somme de volontés conscientes guidées par une vision précise de l’avenir.
Depuis 1960, elle s’est forgée contre toutes les formes d’adversité en privilégiant la promotion des hommes et des femmes, le raffermissement du tissu social, dans un esprit de solidarité et de compromis, transparaissant dans la complémentarité des idées et des vues sur les questions les plus complexes.
Les appréciations que chaque citoyen ou chaque couche sociale fait sur les performances socio-économiques, les réformes politiques et institutionnelles dans notre pays, sont à saluer en ce qu’elles ont toutes le mérite d’indiquer des défis à relever pour une avancée radieuse de notre pays.
De même, les différences d’option et de voies de conduite des affaires publiques doivent s’exprimer librement sans hypothéquer, l’édification du Burkina Faso de nos espérances.
Chers compatriotes ;
L’analyse de la situation politique nationale est fort enrichissante en raison de la participation active des populations à la consolidation de la démocratie, la mise en place d’institutions solides et fonctionnelles, la promotion des valeurs républicaines, l’amélioration de la gouvernance et des conditions d’exercice des droits politiques et des libertés.
Cet élan collectif qui vaut au peuple burkinabè, considération et respect au-delà du continent africain, indique la maturité et la foi de toutes les générations en l’avenir de la patrie commune.
J’appelle chacune et chacun d’entre vous, jeunes, femmes et personnes âgées, à agir dans le sens de la promotion du patriotisme véritable et à opérer une introspection profonde pour percevoir la conformité des différentes initiatives d’opérationnalisation des réformes politiques et institutionnelles avec les lois de la République.
Concitoyennes, concitoyens ;
Nous devons nous convaincre que tout en travaillant à corriger les insuffisances et à relever les nouveaux défis, en particulier ceux qui découlent de la mondialisation, du changement climatique, des nouvelles menaces comme le terrorisme, l’extrémisme religieux, la criminalité transfrontalière organisée, il est plus que jamais nécessaire d’œuvrer à la préservation de nos acquis, de la paix globale et de nos valeurs morales et culturelles.
J’invite les organisations de la société civile et des travailleurs, l’ensemble des partis politiques, des responsables coutumiers, religieux et administratifs, les acteurs du monde éducatif, à contribuer davantage à la promotion d’une citoyenneté responsable et d’une conscience patriotique, deux fondements majeurs pour le raffermissement de la paix et de la cohésion sociales.
Peuple du Burkina Faso ;
Chers Compatriotes ;
La nation de prospérité partagée que nous nous attelons à édifier, commande à tout instant, de consolider la stabilité de notre patrie, la cohésion et l’engagement de notre société en vue de construire un développement global et inclusif, porteur de bien-être pour les populations des villes et des campagnes.
Je vous invite, chers concitoyens, à continuer de vous mobiliser dans un esprit de fraternité, de dialogue et de concertation, afin de garantir la réussite des différents chantiers portés par le programme quinquennal «Bâtir, ensemble, un Burkina émergent» et les autres référentiels comme la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), en réponse aux enjeux de promotion de la santé, de l’éducation, de la formation, de l’emploi, du genre, de la sécurité alimentaire, des énergies propres, des TIC, de protection de l’environnement et d’accroissement des infrastructures de base.