La Coalition régionale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a organisé une marche de protestation pour dire non aux sanctions infligées des étudiants de l’université de Koudougou. Une marche au terme de laquelle son président a remis une déclaration au Haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, le mercredi 24 octobre 2012.
L’annulation pure et simple des sanctions prises contre les étudiants et la réintégration des exclus, la reconsidération de leur session, la révision du décret N°2012-646/PRES/PM/MESS du 24 juillet 2012, demander au gouvernement de prendre des dispositions utiles pour ramener un climat de sérénité à l’UK et partant, de la ville de Koudougou. Ce sont là, les points de requête formulés dans la déclaration de la CCVC de la ville de Koudougou. C’est au Haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, représentant le gouverneur de la région du centre-Ouest qui a réceptionné le message. Il a, à son tour promis de transmettre la requête à qui de droit. En effet, sur 20 mouvements associatifs syndicaux, ils sont seize qui ont marqué leur accord en signant la déclaration, pour dénoncer les sanctions prises contre les 16 étudiants de l’université de Koudougou, jugées excessives. Pour marquer leur engagement et leur détermination, les hommes, femmes, travailleurs des structures syndicales, étudiants et élèves, ont bravé le soleil à travers plusieurs rues de la ville de Koudougou. De 10h35-11h20mn, c’est le temps mis par les manifestants pour réclamer justice et transparence et une amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants. Ils sont partis du Théâtre populaire de Koudougou en direction de la statuette Maurice Yaméogo où ils ont fait un demi-tour avant de rejoindre le Haut-commissariat. Pour Yacouba Ouédraogo, assurant la présidence de la CCVC : « cette marche de protestation marque notre désapprobation quant aux sanctions qui ont été prises ». Aussi, poursuit-il, « nous pensons que c’est un avertissement ; si nous n’avons pas une suite favorable, d’autres activités seront organisées » a-t-il déclaré. A l’entendre, la situation pourrait évoluer au niveau national, si toutefois des solutions ne sont pas prises pour résoudre le problème au niveau provincial.