Le ministre délégué à l’agriculture, Abdoulaye Combary a entrepris une série de sorties de terrain qui l’a conduit dans les 13 régions agricoles du Burkina Faso et presque la totalité des provinces. Il a pu visiter plus de 50 champs modèles et outils de vulgarisation.
L’objectif de ces tournées s’inscrit tout d’abord dans le cadre global du suivi de la campagne agricole 2012-2013. Elles participent aussi de la mise en œuvre du programme d’activités du ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique adopté par l’ensemble des acteurs les 16 et 17 avril 2012 à Ouahigouya. Enfin, il s’agit aussi de soutenir et d’encourager les acteurs du monde rural à travers ces visites de sites, preuve que le gouvernement se soucie de la bonne marche de leurs activités.
Les prévisions de la campagne agricole 2012-2013
Les journées de programmation tenues à Ouahigouya ont retenu les objectifs de production de 5 150 000 tonnes de production, toute spéculation confondue dont 605 900 t de niébé et 530 000 t de coton. Après la visite de plus de 50 champs modèles et outils de vulgarisations (champs écoles, parcelles de démonstration, parcelles vitrines) dans l’ensemble des 13 régions agricoles du Burkina Faso, l’optimisme est de mise du côté des autorités en charge de la question.
« Au regard du déroulement de la campagne agricole, bonne pluviométrie, situation des emblavures, adoption des technologies, nous pouvons affirmer que la campagne est prometteuse et que les objectifs définis pourraient être atteints, voire dépassés », foi du ministre délégué Abdoulaye Combary. Du constat qui se dégage, il se veut rassurant : « Le constat est très encourageant ».
Premièrement, le programme d’activités a un très bon taux d’exécution. Deuxièmement, les messages forts du ministère de l’Agriculture à savoir l’utilisation des semences améliorées, l’utilisation de la fumure organique, le respect des itinéraires techniques, des bonnes pratiques agricoles ont été adoptés.
Troisièmement, la physionomie de la campagne est très bonne. Toutes les retenues d’eau présentent un bon niveau de remplissage, gage d’une bonne pluviométrie et d’une bonne perspective pour la campagne agricole de saison sèche qui sera lancée d’ici la fin de ce mois d’octobre ».
L’opération « Bondofa » lancée pour de bon
Face à la situation critique de déficit céréalier que le Burkina Faso a connue lors de la campagne agricole 2011-2012, le gouvernement a, entre autres actions, lancé l’opération « Bondofa » du nom de ce maïs à cycle court et à haut rendement.
Le bilan de cette opération a été fait à Ouahigouya, le 09 octobre dernier à l’occasion d’un atelier. Cet atelier avait pour objectif de faire le point des productions effectivement obtenues au niveau des 7 régions ciblées, d’examiner les difficultés qui ont émaillé la mise en œuvre de l’opération et surtout de dégager des perspectives.
Pour le ministre délégué, l’opération a été une réussite. « Du reste, l’opération « Bondofa » ainsi lancée, est une opération qui ne s’arrêtera plus ». Il ressort que sur un objectif de 50 000tonnes, 35 000 t ont été effectivement produits soit un taux de réalisation de 70 %. Ce qui fait dire au ministre délégué, Abdoulaye Combary que « cela représente une valeur marchande de 5 950 000 000 contre un investissement de l’Etat d’environ 1 milliard de F CFA ».
Et celui-ci de conclure : « Les objectifs auraient été largement dépassés si des difficultés tels que le tarissement précoce des points d’eau et les difficultés d’attribution des parcelles à Bagré n’avaient pas été rencontrées. En somme, l’opération a été un succès au regard du complément de céréales que cela a apporté pour résorber le déficit céréalier ».
L’opération « Bondofa » lancée l’année passée est partie pour se maintenir de bon. Ce maïs sera dorénavant cultivé aussi bien pendant l’hivernage qu’en saison sèche. De même, elle sera progressivement étendue à toutes les zones agricoles du Burkina Faso. La campagne agricole 2012-2013, présente dans l’ensemble un bon visage malgré quelques craintes formulées par certains paysans et experts du domaine.
Sont redoutés dans certains endroits un surplus de pluviométrie qui va entraîner la perte des cultures qui auront trop pris l’eau et une attaque des criquets pèlérins qui se sont signalés dans certains pays limitrophes. Mais nulle doute que les dispositions idoines sont prises par les autorités politiques pour faire face à ce qui est humainement possible de faire.